Abstracts
Résumé
Lors du sommet des pays du G8 à Kananaskis en juin 2002, le Canada a fait figure de leader international en chapeautant le Plan d’action pour l’Afrique. Dans cet article, nous examinons le programme canadien d’aide publique au développement international (apd) durant les années 1990 pour évaluer plusieurs hypothèses sur les allocations d’apd. Nous découvrons, entre autres choses, que le Canada envoie plus d’aide aux pays membres du Commonwealth ; que le contenu de la couverture médiatique des récipiendaires d’aide peut avoir une influence significative sur les flux d’aide ; et que le Canada, contrairement à ce qu’il prône dans son discours officiel, ne privilégie pas pour autant les pays démocratiques où se pratique la « bonne gouvernance ». Ces résultats nous incitent à réfléchir sur l’avenir du programme d’aide au développement dans le cadre de « l’après 11 septembre ». Pour que le programme d’aide canadien fonctionne mieux, nous suggérons quelques pistes dans la conclusion.
Abstract
During the June 2002 G8 summit in Kananaskis, Canada displayed its international leadership with the announcement of the Africa Action Plan. In this paper, we analyse Canada’s Official Development Assistance (oda) programme during the 1990s to evaluate several hypotheses about how oda is disbursed. Some facts that are uncovered are that Commonwealth members receive more aid ; that media coverage and the content of media coverage of aid recipients affect aid levels ; and the surprising result that, contrary to its announced policy, Canada does not seem to favour democratic states that would be more likely to practice « good governance ». These results lead us to speculate about the future of Canada’s oda programme in light of the post 9-11 international transformations. We conclude with some general policy suggestions to improve Canada’s oda programme.