Abstracts
Abstract
During the Cold War, the United States conducted 43 nuclear shots, 12 chemical explosions, and numerous missile tests on the Enewetak Atoll of the Marshall Islands. Based mainly on archival documents and congressional hearings, this case study focuses on the human and environmental consequences of these American policies. To begin with, the essay highlights U.S. interests and authority in the Marshalls. As the United Nations trustee of the region, the United States conducted these military experiments with a great deal of secrecy and little interference from the outside world. Secondly, the essay examines the significance of these tests for the Enewetakese and their removal to Ujelang, a nearby atoll, for more than three decades. Thirdly, the paper emphasizes the various forms of resistance practised by the Enewetakese. By utilizing a number of political and legal methods, this tiny indigenous community drew attention to their plight in Washington and the United Nations. Finally, the essay discusses the islanders’ attempts to gain compensation from the U.S. Congress for the profound damages caused by the testing program. To date, Washington has failed to provide enough funds to adequately restore the environment of Enewetak or to fully compensate the islanders for their losses.
Résumé
Pendant la Guerre froide, les États-Unis ont effectué 43 essais nucléaires, ont procédé à l’explosion de 12 armes chimiques et ont testé de nombreux missiles dans l’atoll Enewetak dans les îles Marshall. Basé principalement sur des documents d’archives ainsi que sur des audiences tenues au Congrès américain, cette étude de cas aborde les conséquences humaines et environnementales de ces politiques américaines. L’article met d’abord en lumière les intérêts des États-Unis sur les îles Marshalls de même que son autorité sur la région. Les Nations Unies les ayant confiées au soin des Américains après la Seconde Guerre mondiale, ces derniers en ont profité pour procéder à des expériences militaires, conduites en grand secret et sans ingérence du monde extérieur. L’article étudie par la suite l’impact de ces essais sur les Enewetakese et leur déplacement vers Ujelang, un atoll voisin. Cette déportation a marqué le début d’un exil qui a duré plus de trois décennies. L’article traite ensuite des diverses formes de résistances pratiquées par Enewetakese. En mettant à profit nombre d’outils politiques et juridiques, cette petite communauté indigène a attiré l’attention du gouvernement américain et des Nations Unies sur le sort qui leur était réservé. Finalement, l’article se termine par une discussion des tentatives par les habitants des îles pour obtenir compensation du Congrès américain pour les dommages causés par les programmes d’essais militaires. À ce jour, Washington n’a toujours pas dédié suffisamment de fonds pour restaurer l’environnement de l’atoll Enewetak ou pour compenser pleinement les insulaires pour leurs pertes.