Documents repérés
-
181.
-
182.Plus d’information
Revendiquant l'héritage des révolutionnaires de 1789, les républicains qui organisent à la fin du XIXe siècle l'école française dans sa forme moderne développent une philosophie qui se veut « fondationnaire», plaçant l'institution scolaire au fondement de la nation. L'idée d'une émancipation du peuple par l'instruction rationnelle sans négliger l'éducation morale et civique est ainsi située au coeur du projet scolaire français et vise des sujets rationnels abstraits, nonobstant leurs caractéristiques et appartenances singulières. La formule « la République sera éducatrice ou elle ne sera pas ! » affirme cette intention fondamentalement politique qui ‘tient' grosso modo jusqu'à la seconde guerre mondiale. A l'issue de celle-ci, l'institution scolaire commence à être saisie en profondeur par l'économie ; pendant la période de l'Etat-Providence, une synthèse originale paraît s'opérer entre « la méritocratie républicaine, […] l'égalité sociale de masse … [le] souci individualiste » (Gauchet, 2002), les préoccupations montantes de l'économie et de l'emploi, faisant de la question des qualifications une préoccupation de plus en plus centrale. Cet équilibre fragile semble ensuite se défaire pendant les Vingt Piteuses, l'école se caractérisant alors par une démultiplication de ses missions et une perte de repères, une difficulté à faire sens. C'est la signification présente de l'institution scolaire qui sera interrogée, au regard de l'influence économico-anthropologique du néo-libéralisme, de l'exigence d'une formation ‘tout au long de la vie' et ses conséquences, ainsi que – par le fait - de la dialectique instruction-socialisation-qualification.
Mots-clés : France, institutions scolaires, instruction, qualification, socialisation, histoire du système éducatif, France, educational institutions, education, skills, socialization, history of education
-
-
-
185.
-
-
-
-
-