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433.Plus d’information
Cet article établit un dialogue entre l’écriture de Marie Darrieussecq et la philosophie de Catherine Malabou, afin d’explorer la façon dont les notions de mutabilité et de transformabilité du corps dans l’oeuvre de chacune se développent au sein d’une rencontre avec les discours scientifiques et technologiques récents. De la métamorphose d’une femme en truie dans Truismes (1996) au clonage humain dans Notre vie dans les forêts (2017), les romans de Darrieussecq mettent en scène le corps comme un lieu de changements et de réinventions constants. En parallèle, dans l’oeuvre de Malabou, l’élaboration interdisciplinaire, entre philosophie et biologie, du concept de « plasticité », suggère un déploiement de cette plasticité à travers toutes les structures et toutes les formes de la vie. La neuroplasticité du cerveau humain et le développement épigénétique de l’organisme font partie des exemples de ces structures intrinsèquement ouvertes à la transformation. Cet article présente Darrieussecq et Malabou comme écrivaines et penseuses de la plasticité tout en montrant que leurs plasticités respectives se développent à travers une relation aux sciences qui est elle aussi mutable et ambiguë. De manières différentes mais convergentes, Darrieussecq et Malabou donnent à voir la façon dont les sciences se découvrent et s’inventent à travers la plasticité, tout en manipulant et instrumentalisant cette même plasticité, notamment dans le contexte du capitalisme tardif. En outre, de manière plus optimiste, ce travail envisage aussi le devenir-plastique des sciences elles-mêmes chez Darrieussecq comme chez Malabou. Le discours sur la plasticité devient discours sur la liberté, où s’entremêlent science, littérature et philosophie.
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434.Plus d’information
RésuméCet article analyse les enjeux de la traduction de réseaux métaphoriques dans le roman Sardines de l'auteur somalien d'expression anglaise Nuruddin Farah. Il tente dans un premier temps de mettre en évidence la fonction des réseaux métaphoriques à l'échelle du roman original puis, dans un second temps, d'explorer les enjeux de leur traduction en proposant des pistes de réflexion. Au-delà de cet objectif, cette étude s'efforce de mettre en évidence d'autres types de réseaux sous-tendant l'écriture de Farah et que le traducteur littéraire peut difficilement ignorer s'il veut rendre un juste hommage aux réalités linguistiques, poétiques et socioculturelles auxquelles l'auteur a puisé. Pour ce faire, cet article s'appuie notamment sur les approches théoriques des traductologues Barbara Folkart et Antoine Berman, et ouvrira sur des suggestions plus générales pour la traduction de réseaux en littérature.
Mots-clés : oralité, Afrique de l'Est, postcolonialisme, poésie, altérité
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