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3461.Plus d’information
Cet article s’intéresse à la mobilisation d’un collectif de citoyens, Bridges not Borders - Créons des ponts (BnotB), qui s’est porté à la défense des demandeurs d’asile qui ont traversé de façon irrégulière la frontière canado-américaine au chemin Roxham (Québec) depuis 2017. Le cas de BnotB contribue à la littérature sur les frontières en y apportant une perspective qui s’intéresse aux dynamiques et mobilisations citoyennes venant en aide aux personnes vulnérables le long de passages frontaliers. À partir d’une analyse documentaire et d’entretiens semi-dirigés, nous présentons une action « par le bas », menée par des citoyens et citoyennes mobilisés par les enjeux migratoires, que nous définissons par le thème de l’hospitalité.
Mots-clés : frontière, border, hospitality, hospitalité, asylum seeker, demandeurs d’asile, mobilisation citoyenne, citizen mobilization, refugee, réfugiés, Roxham Road, chemin Roxham, Québec, Quebec
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3462.Plus d’information
RésuméCet article s'intéresse au mouvement no code, qui offre la promesse d'une démocratisation de la création logicielle et plus largement de la société. Nous tenterons ici d'aller au-delà de ce mythe technophile déterministe en adoptant une perspective co-évolutionniste permettant d'appréhender les relations récursives entre objets techniques et formes organisationnelles et de préciser les opportunités et contraintes dont sont porteuses ces technologies en matière de qualité du travail et de qualité de vie au travail. L'article s'appuie sur une étude de terrain exploratoire menée dans une entreprise de conseil spécialisée dans les transformations numériques qui témoigne d'importantes évolutions organisationnelles à la suite de l'intégration des outils no code : les métiers techniques et créatifs s'hybrident, favorisant les collaborations intra et intermétiers. Or, si ces effets organisationnels parviennent à s'actualiser au sein de cette entreprise, c'est aussi que cette dernière représente un terrain social propice où les silos organisationnels sont volontairement déstructurés, le management peu présent, et où l'organisation promeut l'autonomie des salariés. L'exemple de cette structure particulière révèle ainsi la profonde co-évolution des objets techniques et des formes organisationnelles, qui se façonnent mutuellement plus qu'elles ne se déterminent unilatéralement. Par ailleurs, ces effets organisationnels « positifs » s'accompagnent également d'autres effets non désirés et déstabilisateurs pour l'organisation et les acteurs en place. Le déploiement des plateformes no code peut tout d'abord se heurter à la réticence des développeurs qui perçoivent dans ces outils une menace quant au pouvoir dont ils jouissent traditionnellement dans la création de logiciels. La reconfiguration organisationnelle dont sont potentiellement porteurs ces outils perturbe ainsi les cultures métiers et les jeux d'acteurs en place, des turbulences qu'il ne faut pas sous-estimer lors de leur implantation.Les outils no code ne sont pas pour autant accessibles à tous : ils sont avant tout mobilisés par des « bidouilleurs » curieux, dotés d'une forte appétence pour le numérique et d'un minimum de compétences techniques, avec le risque de recréer une division entre concepteurs et simples utilisateurs. Qui plus est, la facilité apparente de leur usage fait courir le risque de sous-estimer la complexité des projets no code et d'ainsi générer des produits logiciels dysfonctionnels, mais également un sentiment d'abandon dans les équipes de travail. PrécisCet article s'intéresse au mouvement no code, qui connaît actuellement un fort engouement, et à ses impacts sur les activités professionnelles et l'organisation du travail. À contre-courant des approches déterministes postulant une relation unidirectionnelle entre objets techniques et formes organisationnelles, nous proposons d'adopter un cadre d'analyse co-évolutionniste où ces dimensions s'influencent réciproquement selon des boucles récursives continues. À partir d'une recherche exploratoire menée dans une entreprise de conseil en transformation numérique, nous tenterons d'exposer ce mouvement co-évolutionniste et, à travers lui, les opportunités et contraintes dont sont porteurs ces outils en milieu professionnel. Ces constats nous permettront de nuancer les discours utopistes qui accompagnent le développement de ces technologies, mais également d'apporter davantage de précisions au sujet des conditions à réunir pour assurer leur implantation durable.
Mots-clés : Plateformes no code, démocratisation numérique, impacts organisationnels, déterminisme technique, co-évolution, no code platforms, digital democratization, organizational impacts, technical determinism, co-evolution
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3463.Plus d’information
Contexte : Il est important que les compétences enseignées aux futurs médecins soient conformes à l’approche de la médecine fondée sur les données probantes (MFDP) et les clubs de lecture (CL) sont reconnus comme une intervention pédagogique en ce sens. Le recours aux CL dans la formation prédoctorale a été peu étudié, contrairement à la place qu’ils occupent au postdoctorat. Nous avons effectué une revue réaliste de l’efficacité des CL dans la formation de premier cycle pour décortiquer les mécanismes sous-jacents qui déterminent la réussite ou l’échec de cette méthode pédagogique en ce qui a trait à l’enseignement de la MFDP.Méthodes : La revue visait l’évaluation de l’efficacité des CL dans la formation médicale prédoctroale. Nous avons effectué des recherches dans les principales banques de données bibliographiques – MEDLINE, Embase, ERIC, PSYCInfo, CINAHL, Scopus et Web of Science – et avons trouvé quinze articles répondant à nos critères d’inclusion. Nous avons utilisé le modèle modifié de Kirkpatrick pour la collecte de données, que nous avons présentées sous forme de tableaux de preuves. Nous avons dégagé des thèmes et élaboré des chaînes d’inférences, puis formulé de nouvelles hypothèses sur le comment et le pourquoi de l’efficacité des CL.Résultats : Le caractère obligatoire ou facultatif de l’activité n’a pas eu d’effet différentiel sur la participation des étudiants de premier cycle aux CL, mais leur satisfaction autodéclarée diminuait lorsque la durée de la séance dépassait deux heures. En revanche, le fait de conjuguer les CL à des conférences a eu un effet positif sur l’acquisition et la rétention des connaissances et le fait de les conjuguer au mentorat ou à l’utilisation de feuilles d’évaluation critique a contribué à l’acquisition de compétences en rédaction et à l’adoption par les étudiants d’une attitude positive à l’égard de la MFDP.Conclusions : Les clubs de lecture constituent un moyen efficace et bien accueilli par les apprenants pour enseigner la MFDP au prédoctorat. Ils améliorent les résultats d’apprentissage spécifiques sur le plan de l’acquisition et de la rétention des connaissances, ainsi que les compétences en matière de rédaction et d’évaluation critique. Toutefois, nous n’avons trouvé aucune indication que ces effets puissent se répercuter dans la pratique de la MFDP ou dans les résultats pour les patients
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3465.Plus d’information
Mots-clés : distance education access, computer mediated communication, net neutrality, digital divide, digital disempowerment, narrative analysis, activity systems analysis
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3466.Plus d’information
Mots-clés : Competency, digital curation, digital literacy, higher education, metaliteracy, openness, pedagogy of abundance, SECTIONS model
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3467.Plus d’information
Mots-clés : Telebachillerato, alfabetismos digitales, acceso y desigualdad, Telebachillerato, digital literacy, access and inequality
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3468.Plus d’information
Le projet « Reading for Normal » s'intéresse aux conceptions de la « normalité » qui sous‑tendent la vie quotidienne, ainsi qu'à la manière dont des représentations fictives de cette banalité sont susceptibles d'aider les jeunes lectrices et lecteurs à mieux composer avec des périodes d'incertitude et d'instabilité. Les données, recueillies de décembre2020 à mai 2021 auprès d'un club de lecture actif au Royaume‑Uni, nous permettent de constater que, lorsque des adolescentes et des adolescents se voient offrir la possibilité de « fréquenter », avec d'autres jeunes de leur âge, des oeuvres de fiction mettant en scène le quotidien dans ce qu'il a de plus banal, il émerge une impression d'authenticité, et un sentiment d'appartenance et d'être en relation avec les autres. Nous nous intéressons aux manières dont le fait de lire de la littérature pour adolescents, et d'en discuter, permet aux jeunes lectrices et lecteurs d'interroger le monde en mutation dans lequel elles et ils vivent.
Mots-clés : Young adult fiction, reading groups, social norms, ordinariness, Britishness, Littérature pour adolescents, clubs de lecture, normes sociales, banalité, britannicité
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3469.Plus d’information
S'inspirant des travaux de Raymond Williams, le présent article porte sur les 81 écrivains publiés en 1838. Nous examinons d'abord l'origine sociale de ceux-ci, établie en fonction de l'activité du père. Alors que la majorité des adultes des îles Britanniques appartenaient à l'époque à la classe ouvrière, la plupart des écrivains de la cohorte de 1838 émanaient des classes supérieures. Nous dressons ensuite un portrait de leur carrière à partir des données suivantes : âge auquel ils ont publié leur premier roman, nombre de romans publiés et nombre d'années sur lequel leur carrière s'est échelonnée. Aucune différence significative ne se dégage entre la carrière des hommes et celle des femmes. Cependant, on remarque l'absence d'un second roman chez nombre des membres de la cohorte. Enfin, nous nous attardons à la manière dont les écrivains se présentent au lectorat sur la page titre des 87 oeuvres de fiction publiées en 1838. Contrairement à ce à quoi on pourrait s'attendre, les hommes dissimulent leur identité dans une plus large proportion que les femmes.
Mots-clés : Authors, British Isles, class, novel, Victorian Period, Auteurs, îles britanniques, classe sociale, roman, époque victorienne
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3470.Plus d’information
Il s'agit de rendre visibles les usages multiples possibles de la photographie dans les recherches portant sur la santé et les vulnérabilités, en s'appuyant sur trois travaux menés au Brésil. Dans le premier, la photographie est une source documentaire pour révéler des significations attribuées à la folie ou à la normalité dans le contexte de la clinique psychiatrique à différentes époques, et pour rendre compte d'expériences locales créatives plus récentes, dans le cadre de la Réforme psychiatrique brésilienne. Puis, à partir d'un récit d'images de chorégraphies de corps-qui-travaillent-dans-la-marée, la photographie permet aux lecteurs d'élargir leur compréhension du travail quotidien de cueilleuses de crustacés insulaires. Enfin, nous partageons l'expérience d'une recherche-action qui a mis en place des ateliers d'autoportrait de jeunes noirs d'un quartier populaire de Salvador, pour promouvoir des pratiques corporelles et sexuelles saines et l'empowerment ethnico-racial et de genre. Portant un regard sensible sur des groupes touchés par l'invisibilité sociale, la vulnérabilité ou un certain degré de stigmatisation, ces travaux révèlent des inégalités sociales et politiques, historiquement construites. Des expériences mises en écho qui renforcent les dimensions heuristiques et sensibles de la photographie, dont la place dans la recherche contribue à préserver les capacités d'imaginer et de créer, si nécessaires pour aller au-delà du mimétisme méthodologique qui s'est emparé de la production de la connaissance.
Mots-clés : Photographie, santé, vulnérabilité, corps, mouvements, imagination, Photography, health, vulnerability, body, movement, imagination