Documents repérés
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561.Plus d’information
Le commentaire se déploie toujours dans le repère d'un texte élevé comme référence. Son identité se construit alors dans l'altérité (homme↔Dieu / / Je↔Tu) découlant justement du logocentrisme (théo)logique propre à l'autorité religieuse. La question générique du Texte qui enfante les commentaires ouvre la voie/x à toute une généalogie correspondant à la chute de l'Un dans le multiple (fini↔infini) tant spatiale et temporelle qu'identitaire où l'individu qui fait sens dans son unité s'avère être constitué, dans sa profondeur, de significations multiples et éclatées. Pourtant cette prolifération interne conduit à une homogénéité externe, car la somme des hérésies totalise l'« univers » tel qu'il est perçu et se perçoit à un moment donné en un lieu précis.
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563.Plus d’information
Les textes qui composent cet article proviennent de communications présentées lors du panel de clôture du 11e symposium sur le service social des groupes. Ce panel avait pour but de partager la vision de cinq spécialistes de différents pays concernant les défis auxquels seront confrontés les travailleurs sociaux dans cette décennie qui commence.
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564.
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565.Plus d’information
Les études de Michel de Certeau sur la mystique ont débouché sur une réflexion sur la pratique de l'histoire et le statut de l'historien. Cette réflexion a mené, à son tour, vers des interrogations d'ordre épistémologique sur l'articulation de la pensée et de l'action. Elle est élaborée par de Certeau et mise dans la perspective d'une approche anthropologique du quotidien. Il n'hésite pas à parler « des histoires du quotidien » (l'ensemble des pratiques fortuites exercées par les acteurs sociaux), de tout ce qu'il y a d'ordinaire dans l'action humaine. Son entreprise n'est pas la quête du sens, mais l'examen attentif de ce qui se fait et se défait dans les pratiques quotidiennes. Les mots employés désignent souvent des formes de résistance face au pouvoir impérieux de l'ordre social : braconnage, tactique, ruse, perruque, etc. Ces arts de faire « tacticiens » renvoient à une poétique de l'agir articulée sur les pratiques sociales.
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566.Plus d’information
En 2015, Johanna Bienaise, danseuse contemporaine, et Anne-Sophie Rouleau, metteure en scène de théâtre, entreprenaient un processus d'exploration en studio qui appellerait au métissage de leur champ de pratique. Dans cet article, elles reviennent sur leur expérience en analysant comment leur dynamique de travail s'est inscrite dans ce qu'elles nomment une « poïétique du pli ». Invoquant tour à tour les écrits de Gilles Deleuze, Michel Bernard, Aurore Després ou encore Henri Meschonnic, elles examinent comment, en pliant, dépliant et repliant de façon quasi obsessive une même matière, elles ont pu apprivoiser une forme toujours inachevée et en devenir, venant brouiller les frontières de leurs disciplines respectives. Des plis de la matière au déplié du sens, jusqu'à la fluence du pli, la fluidité propre à une poïétique du pli invite ici à entrer dans un labyrinthe du continu dansethéâtre.
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567.Plus d’information
RésuméÀ partir de la fable d'Ovide lue comme un petit traité de poétique, je considère l'écho comme une contrainte formelle et une figure de répétition. Laissant ainsi de côté l'idée d'évocation hypertextuelle également associée à l'écho, je m'intéresse à la contrainte de la répétition dans Saint Glinglin de Raymond Queneau et plus spécifiquement dans l'analyse d'échanges anodins repris trois fois, avec des variantes, dans le roman. En abordant ces échanges rituels sur la pluie et le beau temps comme un autre petit traité de poétique, je cherche à montrer comment Queneau renouvelle et métamorphose la figure de l'écho au sein d'une parole usuelle elle-même quotidiennement répétée, nouant ainsi étroitement, et de façon problématique, formalisme et réalisme.
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568.Plus d’information
RésuméMon propos consiste ici à envisager les tenants et aboutissants d'une hypothèse aux termes de laquelle la pensée et tous les discours qui s'en réclament (dont la philosophie) résulteraient de la scission originaire d'avec le récit. Récit qui, selon l'hypothèse de Vernant, abritait en son sein à une époque mythique (présocratique) non seulement l'histoire des dieux et des héros mais les ingrédients nécessaires à l'élaboration d'un discours scientifique et même philosophique. Cette hypothèse comporte deux faces que j'examine successivement : d'abord la trame du récit est un composé indistinct de pensée et de narration ; ensuite, et surtout, la pensée conserve toujours la trace, plus ou moins visible, de cette origine narrative. Se pose alors la question de savoir si cette dette consubstantielle est de quelque conséquence sur la nature et la pertinence de ses propositions.
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