Documents repérés
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461.Plus d’information
Réflexion critique de l′important débat autour du postmodernisme en anthropologie. Dans ce texte, l′auteur évalue les grandes lignes du discours du post modernisme. En conclusion, il s′inquiète d′une part de la pléthore d′obscures critiques et du manque d′ethnographies révélatrices dans ce débat et suggère d′autre part trois voies pour une future anthropologie qui aille au-delà du postmodernisme: l′anthropologie sensorielle, le film ethnographique et l′ethnographie narrative.
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462.Plus d’information
Cet article s'attarde sur la manière de formuler le « problème » indien afin qu'il reçoive plus d'importance dans l'Ouest du Canada, dans les relations entre les Indiens et les groupes non indiens. L'auteur propose l'usage du concept de la culture des problèmes publics afin d'identifier les moyens dont disposent les représentants indigènes dans leurs pourparlers avec les groupes non indigènes pour une meilleure compréhension du « problème » indien.
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463.Plus d’information
Cet article explore le potentiel subversif de l'esthétique kitsch, en faveur d'une sobriété qui s'inscrirait dans la perspective d'une écologie politique (Gorz, 2020) ou d'une décroissance soutenable (Abraham, 2019). Partant d'une critique de la sobriété telle qu'elle est promue, représentée et mise en pratique aujourd'hui – une sobriété que nous qualifions de gestionnaire – nous soutenons la possibilité de revendiquer une sobriété kitsch. De prime abord, cette notion semble constituer un parfait oxymore. Pourtant, il existe bien une sobriété kitsch qui s'incarne, dans des pratiques, des lieux, des environnements singuliers, invisibilisés dans les discours écologiques de l'heure. Cette sobriété propose une résistance au matérialisme primaire ambiant qui impose une certaine définition du superflu et revendique son élimination, par le moyen de la marchandisation (Ferrarese, 2023) et d'une électronisation du monde. Après avoir exploré les différentes significations du terme kitsch, nous nous servirons des écrits sur les ventes de garage et les braderies, en nous appuyant aussi sur notre expérience personnelle pour inviter le lecteur à déambuler avec nous dans ces lieux de la sobriété kitsch et prêter attention à certaines pratiques de récupération. Au terme de cette excursion, nous ferons valoir la nécessité non seulement de s'interroger sur l'esthétique liée à la sobriété (Rancière, 2000), mais aussi de politiser « le superflu » (Illich 1973).
Mots-clés : Sobriété, Écologie politique, Esthétique, Kitsch, Récupération, Réparation, Réemploi, Sobriety, Political ecology, Aesthetics, Kitsch, Recovery, Repair
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464.Plus d’information
Partant de l'analyse de Paul Ricoeur sur les composantes épistémologiques du témoignage en histoire, nous discutons de l'apport de l'oeuvre littéraire de Kourouma à une réflexion théorique quant à la possibilité pour l'Africain de témoigner de son vécu. Nous abordons des questions comme celles de l'aptitude de l'Africain à témoigner en tant qu'individu, de la relation entre l'Africain et l'auditoire nécessaire à l'écoute de son témoignage, de l'instabilité de sa présence et de son je dans les champs littéraire et historiographique. La trajectoire de l'oeuvre de Kourouma permet en effet de formuler des pistes pour mieux comprendre la rareté des témoignages africains, principalement dans le champ de l'histoire institutionnelle.
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468.Plus d’information
Divisée selon les trois principaux genres du recueil - nouvelle, poésie et essai -, cette bibliographie commentée, sans prétendre à l'exhaustivité, se veut un outil pour quiconque souhaite aborder la problématique du recueil ; elle retrace les travaux qui ont une portée générale et qui pourraient ainsi servir à poursuivre la réflexion et l'étude des œuvres empruntant la forme du recueil. De courtes introductions situent les tendances théoriques et analytiques généralement associées à chaque genre.
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469.Plus d’information
Peut-on rire en lisant Kafka et, si c'est le cas, de quoi rit-on ? Qu'est-ce qui rit en nous alors même que La métamorphose, La colonie pénitentiaire, Le procès ou Le château se sont acquis la réputation de fictions cauchemardesques ? Par réaction contre l'esprit de sérieux qui ramène ses romans à des allégories, certains critiques choisissent de mettre en lumière la force comique de Kafka. On se tromperait cependant en opposant les deux dimensions de l'oeuvre, car l'humour omniprésent n'y est aucunement dissociable de sa portée métaphysique. Le rire de Kafka est, entre autres, le surgeon inattendu — mais radicalement irrévérencieux et hétérodoxe — de la tradition talmudique, de sa conception d'une divinité en quelque sorte à la retraite, déléguant aux hommes l'administration du monde, pour le meilleur et pour le pire (et pour le rire), ou les laissant se dépêtrer dans de vertigineux ergotages exégétiques. C'est sans doute ce que pressentait Walter Benjamin lorsqu'il écrivait à Gershom Scholem : « j'imagine que celui qui verrait les côtés comiques de la théologie juive aurait d'un coup en main la clé de Kafka ».