Documents repérés
-
642.Plus d’information
RésuméReprésentatif, par son caractère hybride, d'une tendance essayiste dans la prose narrative contemporaine, Un an de Jean Echenoz propose un discours double : d'une part, la fiction ou la représentation du monde, de l'autre, l'investigation ethnologique et la réflexion sociologique. Inspiré par les effets sociaux des arrêtés anti-mendicité de 1996, le roman déplace l'accent du récit d'événements vers le récit de pensées et le commentaire. Le regard « en négatif » qu'adopte le narrateur dissipe l'illusion romanesque et étend l'espace qui entoure le discours de la fiction, transformant l'oeuvre en un « essai romanesque ».
-
643.Plus d’information
Dans Le roman à l'imparfait (1976), Gilles Marcotte conclut l'analyse d'Une saison dans la vie d'Emmanuel de Marie-Claire Blais par ces mots : « On peut rire, c'est permis. » Que signifie ce rire ? Comment se fait-il que ce rire soit si peu évident qu'il faille le faire apparaître, le révéler au lecteur, comme s'il n'était pas immédiatement perceptible ? Cet article pose cette question à partir du roman de Marie-Claire Blais, mais aussi du Libraire de Gérard Bessette et du Ciel de Québec de Jacques Ferron. Il postule que le rire qui sous-tend le roman québécois de la Révolution tranquille ne saurait se ramener à la définition du rire « carnavalesque » proposée par Mikhaïl Bakhtine et reprise par André Belleau et plusieurs autres critiques québécois. À l'instar de Pierre Popovic qui remet en cause la transposition de la notion de « carnavalesque » dans le contexte de la littérature contemporaine, la lecture développée ici rappelle à quel point le rire, dans les romans analysés, repose sur une distanciation ironique peu compatible avec l'idée de renversement carnavalesque. Il s'agit d'un « rire de tête » plus que d'un « rire de fête ». Un tel humour est aussi difficilement indexable sur l'idéologie nationaliste, car il renvoie l'individu à sa singularité et marque tout ce qui le sépare de sa collectivité. En cela, il permet de mesurer la liberté que se donne le roman québécois à l'égard des mots d'ordre de la Révolution tranquille.
-
644.Plus d’information
L'image, qu'on disait hier de synthèse, devient aujourd'hui de plus en plus synthétique. Dans ce passage du visuel de la synthèse lisse et pure au synthétique rugueux et texture, la technologie atteint un nouveau seuil de transparence. Encouragée par le star system hollywoodien, elle infiltre chaque jour un peu plus l'espace écranique québécois. Mais, malgré ce danger culturel, l'identité québécoise trouve quelquefois des solutions de résistance originales. L'étude du film Screamers de Christian Duguay (1996) démontre que le cinéma québécois peut jouer la carte de la transparence hollywoodienne tout en s'opposant à son idéologie.
-
645.
-
646.
-
650.