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756.Plus d’information
L'un des couples épistémologiques régulièrement invoqué dans la critique littéraire est le rapport entre le « lyrique » et le « comique ». Pourtant présentés comme fondateurs dans l'histoire et la théorie modernes du poème, ces termes constituent peut-être moins un instrument heuristique qu'un véritable lieu commun. L'objectif de cet article est de mettre à l'étude quelques-uns des présupposés qui entourent la notion de « lyrique » en usage dans l'analyse comique du texte poétique. Car entre le « lyrique » et le « comique », c'est le second qui est souvent l'élément marqué, tandis que le premier ressortit plutôt au donné. D'un côté, en soulignant ses composantes pragmatiques et esthétiques, le comique engage une conception résolument hybride et polyphonique du texte ; de l'autre, le lyrique indexe une représentation éclectique, ambiguë, sinon stéréotypée du phénomène poétique.
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758.Plus d’information
Formuler une hypothèse englobante sur la littérature québécoise ne conduit-il pas, plus souvent qu'autrement, à la négativité, la déception, le manque? C'est cette hypothèse sur les hypothèses, celle d'un tropisme lacunaire, que le présent article cherche à explorer, en passant à la fois par les caractérisations généralisantes employées dans les journaux et revues québécois, et par l'examen des essais de Belleau, Biron, Daunais et Ricard qui se prononcent de diverses façons sur un « défaut bien québécois », défaut littéraire aussi bien que social.
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759.Plus d’information
L'idée d'une tension des formes romanesques vers les structures musicales, étroitement dépendante du projet romantique de « poésie universelle progressive », s'impose progressivement, accompagnant le mouvement d'absolutisation de la musique instrumentale, à partir de la toute fin du xviiie siècle. Cet article se consacre dans un premier temps au rappel des principaux attributs de ce dispositif utopique, appelé méloforme, pour observer ensuite ce que l'on peut appeler sa sécularisation : coupé de la foi romantique en la suprématie de l'art et privé de ses racines ontologiques, le roman « musical » a tendance, après la Seconde Guerre mondiale, à adopter une attitude plus pragmatique, s'incarnant notamment en des récits moins totalisants, souvent isomorphiques d'opus musicaux singuliers. Dans la période récente, avec des romans tels que Le temps où nous chantions de Richard Powers, Apologie de la fuite de Léonid Guirchovitch, Confiteor de Jaume Cabré ou encore Central Europe de William T. Vollmann, il semble que l'on assiste à une « renaissance » de fictions complexes et ambitieuses, polyphoniques et réflexives, renouant, sans pour autant revenir à l'ensemble de la doctrine romantique, avec l'idée d'une idéalité musicale du texte littéraire.
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760.Plus d’information
Cet article se propose d'analyser la position rhétorique de la revue L'Inconvénient, fondée en 1999. Il tente de définir cette position sous la forme de « l'ironie essentialiste », laquelle doit être conçue comme défense des idéaux modernes contre la fête relativiste postmoderne. La démonstration s'appuie sur divers acteurs de la revue ainsi que sur leurs productions, parfois extérieures aux pages du périodique.