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81.Plus d’information
RésuméCette étude explore les rapports qu'entretiennent l'essai et la critique littéraire au sens large ainsi que les rivalités entretenues par ceux-ci avec les diverses disciplines des sciences humaines. En prenant pour exemple La génération lyrique de François Ricard, l'auteur montre comment l'essayiste construit son objet, c'est-à-dire sa génération, dans les interstices des discours démographique, sociologique ou institutionnel. Il constate ensuite que l'essayiste utilise les concepts de l'analyse littéraire pour la considérer comme un objet esthétique.
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84.Plus d’information
RésuméL'auteur de cet article cherche à proposer quelques nouvelles réflexions théoriques autour de l'argumentation et de la subjectivité dans l'essai. En partant d'un certain nombre de recherches antérieures, il vise à montrer que l'originalité de l'essai repose souvent sur le lien étroit qui s'établit entre le savoir et le soi. La subjectivité à l'oeuvre dans l'essai permet de créer une fiction de soi, non sans rappeler celles qu'on retrouve dans l'autofiction. Quant à la spécificité de l'argumentation, elle paraît en partie tributaire de la façon dont l'essayiste se situe par rapport au savoir. Pour bien illustrer la diversité de la pratique essayistique, l'auteur fait appel à des essayistes aussi différents que Jacques Brault, Roland Barthes, Milan Kundera, Pascal Quignard et Michel Houellebecq.
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85.Plus d’information
RésuméDans le champ narratif, le XXe siècle fut, sans conteste, celui des innovations techniques. Les différents courants du récit contemporain restent marqués par cet héritage. Dans la mesure où on ne raconte plus comme on racontait, on ne lit plus comme on lisait. L'enjeu de cet article est de décrypter les nouvelles modalités de notre relation au récit. On commence par rappeler ce qui faisait la séduction du récit traditionnel et les raisons qui ont conduit à sa remise en cause. Après avoir relevé les traits les plus marquants des romans actuels, on examine la façon dont ils modifient l'expérience de lecture. On se demande, pour finir, quelles sont, aujourd'hui, les différentes façons de lire un récit.
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90.Plus d’information
« La contradiction lourd-léger est la plus mystérieuse et la plus ambiguë de toutes les contradictions » écrivait Milan Kundera dans L'insoutenable légèreté de l'être (p. 13-14). Le personnage clownesque porte en lui cette tension en étant capable d'exagérer, de souligner un trait, de caricaturer pour amener le rire, mais également de garder une forme de légèreté le préservant de tomber du côté du déplacé, de l'inconvenant ou même du tragique. Le clown est ainsi un être de frontière, marchant tel un funambule entre le rire et les larmes. Depuis vingt ans, on le voit arriver dans des établissements de santé, en pédiatrie mais aussi en soins intensifs, urgences et maisons de soins palliatifs. Ce texte cherchera à comprendre la façon dont l'humour clownesque côtoie la mort et investit des lieux où la souffrance et la fin de vie sont des enjeux indépassables : comment interviennent les artistes au nez rouge dans ces endroits? De quoi sont-ils porteurs? Croisant réflexions sur l'humour et témoignages issus d'observation participante, cet article fait de la figure clownesque une posture incarnée du geste de réduction phénoménologique, à savoir la capacité de renouveler le regard sur le monde en suspendant les savoirs acquis.
Mots-clés : Humour, clown d'hôpitaux, soins palliatifs, fin de vie, Humor, therapeutic clown, palliative care, end of life