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952.Plus d’information
Avant de reposer la lancinante question : « qu’est-ce qu’un topos ? », il faut préciser ce que nous pouvons en attendre et nous demander de quelle conception des unités sémantiques nous avons besoin. Pour la SATOR, il s’agit il me semble de spécifier le roman comme genre, et d’individualiser des oeuvres au sein de ce genre. La première tâche conduit à s’écarter de la folkloristique, même si l’analyse structurale des récits en est issue, car si elles sont adéquates, les catégories descriptives d’un genre ne valent pas pour un autre, et l’on ne peut par exemple conclure du conte populaire au roman. Par ailleurs, le récit est une forme de macrostructure, mais n’a jamais suffi à définir un genre. La seconde tâche conduit à se rapprocher de la critique, ou du moins de ses objectifs de caractérisation. Enfin, les théories dont nous avons besoin doivent pouvoir s’adapter aux objectifs et au corpus de la SATOR.
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955.Plus d’information
RésuméCe travail, qui s'inscrit dans le cadre du Dictionnaire explicatif et combinatoire du français contemporain, propose les articles de dictionnaire de huit vocables faisant partie du champ lexical ‘nourriture' : NOURRIR, SE NOURRIR, NOURRISSANT, et cætera. À l'encontre de ce que laissent entendre les dictionnaires courants, on démontre que le champ ‘nourriture' est sémantiquement sous-jacent au champ ‘aliment'. À partir des définitions dans les dictionnaires courants, on retrace les sens les plus fondamentaux à l'intérieur du champ ‘nourriture', on établit des ponts sémantiques entre les lexèmes d'un même vocable et on propose un ordre selon lequel les lexèmes des vocables en question devraient être définis. On examine ensuite les conséquences de notre desription sémantique de SE NOURRIR sur les définitions des verbes pronominaux dans le DEC, et on justifie certaines composantes sémantiques de nos définitions.
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956.Plus d’information
Surtout connue pour Chanson douce, son roman à suspense publié en 2016, Leïla Slimani s’est fait d’abord remarquer pour Dans le jardin de l’ogre, roman dont la protagoniste souffre d’addiction sexuelle. S’étant rendu compte que les femmes ne figurent jamais dans les histoires de dépendance sexuelle dans les médias, elle s’est imprégnée de romans tels que Anna Karenina de Leo Tolstoy, Thérèse Desqueyroux de François Mauriac, Belle de jour de Joseph Kessel et Madame Bovary de Gustave Flaubert. Les critiques littéraires de Dans le jardin de l’ogre ont tendance à mentionner Madame Bovary en passant—sans doute parce que Slimani elle-même a identifié Emma comme une de ses héroïnes favorites—mais jusqu’ici il n’y a que deux études érudites qui traitent de parallèles spécifiques entre les deux romans. Une curieuse association à première vue—le texte de Flaubert est pour la plupart un roman typique du dix-neuvième siècle qui se déroule d’une façon linéaire, tandis que celui de Simani est décidément moderne étant donné son sujet et ses glissements temporels—une lecture attentive révèle de nombreux points de ressemblance (technique narrative, caractérisation, thèmes, motifs). Selon Julia Kristeva, “tout texte se construit comme mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d’un autre texte.” Cet article constate que Dans le jardin de l’ogre est une de ces mosaïques qui a “absorbé” bien des traits saillants de Madame Bovary et les a “transformés” en quelque chose d’assez moderne et de distinctif.
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957.Plus d’information
Mots-clés : Border, nation-state, nation-statism, violence, colonization, racialization
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960.Plus d’information
Dans cette étude consacrée à Naked Lunch (Burroughs, 1959 ; Cronenberg, 1991) et A History of Violence (Wagner et Locke, 2005 ; Cronenberg, 2005), je propose d’articuler les notions d’image-espace (Gaudin, 2014) et de corps filmique (Shaviro, 1994) afin de montrer que ces transcréation de David Cronenberg ont un impact corporel et engendrent des sensations culpabilisantes pour le public – soit l’anempathie (dans le premier exemple) et l’excitation extrême (dans le second). À travers mes analyses de ces films « infilmables » qui empruntent un certain nombre de sèmes abjects à leurs hypotextes, je désire non seulement rendre compte de leurs effets sur notre corps mais aussi expliquer le rôle que jouent les différentes composantes du médium filmique (monstration certes mais aussi cadrage et bande sonore) pour l’élaboration d’un paysage filmique abject. J’argue que le réalisateur torontois, à la fois source de fascination et de haine si l’on en croit ce qui a été écrit à son sujet, propose une nouvelle forme de cinéma qui, par le truchement de l’abjection, pave la voie pour la libération de notre imaginaire.
Mots-clés : abjection, abjection, adaptation, adaptation, David Cronenberg, David Cronenberg, Naked Lunch, Naked Lunch, A History of Violence, A History of Violence