Documents repérés
-
-
-
454.Plus d’information
Un rapport agonistique à l’image et à la technologie marque les réalisations de l’artiste Samuel Bianchini. La singularité de son approche réside dans la mise en scène répétée et rituelle d’une confrontation avec le voir. Ce texte analyse l’expérience de Discontrol Party (2009-2018), un contre-dispositif interactif et festif développé dans le cadre d’une recherche sur l’interaction collective (Large Group Interaction) à l’EnsadLab/DRii, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (Paris). L’oeuvre met en scène des « machines de vision », un empire de la surveillance qui est aussi un théâtre d’opérations pour le public, confronté à la prolifération d’images composites : diagrammes, graphiques, unités de mesures, nuages de points, tableaux de données. Quel est le sens de ces images qui sont aussi des datas ? Peut-on y voir la volonté d’une représentation totalitaire et la promesse d’une transparence totale de l’expérience humaine ? Doit-on s’en réjouir ? S’en alarmer ? Est-il possible de faire bugger ces systèmes numériques de détection ? Nul doute qu’il puisse être question ici d’un rapport de force, face auquel on serait en droit de se demander lequel de l’humain ou de la machine est le maître et l’esclave.
Mots-clés : Machines de vision, Images composites, Surveillance, Reconnaissance faciale, Art numérique, Interactivité et interaction collectives, Dispositifs agonistiques, Médias tactiques, Design critique, Vision machines, Composite images, Surveillance, Facial recognition, Digital art, Collective interactivity and interaction, Agonistic devices, Tactical media, Critical design
-
455.Plus d’information
Les véhicules à guidage automatique (Automated Guided Vehicule - AGV) sont de plus en plus répandus dans le milieu industriel. Ces véhicules permettent le transport automatisé des biens dans une usine, ce qui libère de la main d’œuvre qui peut réaliser des tâches ayant une plus grande valeur ajoutée. Récemment, certains manufacturiers ont débuté la mise en marché d'AGV holonomes. Ces derniers peuvent se déplacer latéralement, libérant l'orientation du véhicule pendant ses mouvements. Ce degré de liberté supplémentaire n’est toutefois pas géré par les planificateurs de trajectoires existants. En absence d’obstacles pour limiter la rotation de l’AGV, ce dernier a tendance à pivoter de manière erratique lorsqu’il se déplace. Cela entraîne un inconfort chez les personnes à proximité et peut endommager une charge fragile placée …
-
456.Plus d’information
Ce mémoire explore la « convivialité » dans le contexte des logiciels libres, en considérant la manière dont la technologie, autrefois plus exigeante, est devenue plus facile à apprendre et à utiliser. Le sens même du terme « convivialité » a subi une transition similaire depuis la conceptualisation qu’en a faite Ivan Illich en 1973 : référant alors à l’ouverture d’une technologie qui favorise des pratiques communautaires de « bricolage » et un effort d’autonomie, elle est devenue, en informatique, synonyme de facilité, de compréhension superficielle et de marchandisation de la technologie (« user-friendliness »). Certaines études considèrent les logiciels libres — qui permettent notamment la « liberté » de les modifier et de les partager — comme des « exemples paradigmatiques » d’outils conviviaux …
-
457.Plus d’information
Lelièvre Éva, Vivier Géraldine - Évaluation d'une collecte à la croisée du quantitatif et du qualitatif. L'enquête Biographies et entourage Dans la lignée des travaux sur les biographies individuelles et les réseaux d'influence, l'enquête Biographies et entourage a collecté des informations sur les trajectoires familiales, résidentielles et professionnelles des enquêtes mais également sur celles des membres de leur entourage II s'agit de suivre, dans une dynamique longitudinale, un groupe, non exclusivement familial, dont la trajectoire est façonnée par les parcours interactifs de chacun de ses membres Dans le cadre d'une approche a la fois quantitative et longitudinale, il s'agit donc de systématiser la reconstitution du reseau de relations des enquêtes dans le temps et de calibrer, au sem d'un questionnaire quantitatif, un récit de vie plus habituellement recueilli par entretien qualitatif. Cet article vise à évaluer et valider le matériau recueilli par questionnaire en confrontant les données ainsi collectées, et les différentes lectures ou représentations que l'on peut en extraire aux informations obtenues dans le cadre de rémterrogations qualitatives
-
458.Plus d’information
Des clôtures hautes de 2,4 m, 5 passages inférieurs pour la faune et 30 sautoirs ont été aménagés sur 6,5 km d'un nouveau tronçon d'autoroute traversant l'aire d'hivernage de cerfs de Virginie de la rivière Calway, en Beauce. Un suivi de 7 ans, commencé environ 1 an avant le début des premiers travaux, a porté sur les effets de cette route sur l'utilisation de l'habitat hivernal par les cerfs et sur l'efficacité des mesures d'atténuation. Ces mesures se sont avérées efficaces pour limiter le nombre de collisions impliquant le cerf et elles devraient être intégrées aux futurs projets routiers. Les passages fauniques ont tous été utilisés par les cerfs soit durant la période d'hivernage (1), soit durant les migrations (4). De façon générale, les cerfs sont restés fidèles à leur habitat hivernal, mais les individus qui occupaient l'emprise avant son déboisement ont modifié l'emplacement et la superficie de leur domaine vital. La superficie et le recouvrement interannuel du ravage n'ont pas changé significativement pendant notre étude, ni non plus la proportion des cerfs résidents et migrateurs. Pour ces derniers, la présence de la nouvelle route n'a pas semblé affecter le lieu de migration estivale. Aucun cerf suivi n'a été victime de collision routière. La principale cause de mortalité des cerfs pendant notre étude a été la chasse sportive.
Mots-clés : aire d'hivernage, clôture à cervidés, mesure d'atténuation, passage faunique, route
-
459.Plus d’information
L'ère du numérique a causé de profondes transformations à la discipline archivistique. De nouveaux enjeux font ainsi surface. C'est notamment le cas de la notion de risque, qui doit invariablement être prise en compte lors de la définition des besoins dans un organisme.Dans leur article, Belin et Rietsch font d'abord référence à l'évolution du numérique. Depuis quinze ans, l'arrivée du numérique apporte, certes, beaucoup d'avantages au travail des archivistes, mais aussi tout un lot de nouvelles problématiques. En effet, réussir à assurer l'intégrité d'un document numérique, sa provenance, sa confidentialité, son accès ou sa préservation à long terme, sont tous des défis qui nous rappellent que cette nouvelle ère est parfois fondée sur des mécanismes de fonctionnement complexes et exigeant des coûts monétaires importants.La seconde partie de l'article est dédiée à la présentation d'un cas concret : le succès de la mise en place d'un système d'archivage électronique (SAE) régional mutualisé au sein du syndicat mixte de coopération territoriale Mégalis Bretagne, en France. Le succès de cette opération repose principalement sur l'aspect de mutualisation des moyens, c'est-à-dire la mise commun d'un système détenant plusieurs infrastructures techniques. Ce type de système permet d'assurer l'optimisation des ressources disponibles et les risques sont ainsi partagés. Une politique d'archivage bien réfléchie est absolument nécessaire avant la mise en place d'un tel système. L'exemple du système de Mégalis Bretagne illustre bien l'association d'un projet d'archivage numérique et l'analyse du risque.
-
460.Plus d’information
Depuis 2013, on a vu émerger en France un ensemble d'initiatives promouvant la formation au code informatique. Présenté comme étant évident, car en accompagnement de la transformation numérique des organisations, cet engouement pour les formations courtes donnera naissance en 2015 à un dispositif national nommé « Grande École du Numérique », qui labellise ces formations et entend former 10 000 nouvelles personnes en trois ans. Il existe ainsi aujourd'hui 400 formations labellisées par ce dispositif et plusieurs milliers de personnes formées à travers elles. L'institutionnalisation de ce dispositif a été très rapide : on compte en effet moins de neuf mois entre son annonce et sa mise en place. L'objectif de cet article est de montrer en quoi cette valorisation peut sembler paradoxale. Nous verrons en effet qu'autour de la notion de « code informatique » on assiste à une promotion de ce dernier en tant que compétence. En effet, cette valorisation du code se joue avant tout à un niveau symbolique. Sur les plans théorique et empirique, elle se confronte à de nombreuses contradictions, tant du point de vue de l'histoire de l'enseignement de la programmation informatique que de celui de la place occupée par les développeurs informatiques dans la division du travail, et surtout des points de vue économique et social, notamment concernant la question de l'insertion professionnelle.
Mots-clés : compétences numériques, politiques de formation, code informatique, digital skills, training policies, computer programming