Documents repérés
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35.Plus d’information
La loi du 7 juin 1989 sur la responsabilité du fait des produits traduit d'abord la volonté du Danemark de se doter d'un texte qui soit en conformité avec la directive du 25 juillet 1985. Elle s'inscrit ensuite dans une perspective plus large, à savoir celle de la stabilisation nécessaire des éléments principaux de cette responsabilité. C'est l'affirmation progressive de la responsabilité objective qui a facilité cette évolution. Toutefois des lois spécifiques s'appliquent, par exemple, aux dommages nucléaires, et la jurisprudence antérieure à la loi de 1989 continue à le faire aux dommages liés au développement. La difficulté essentielle tenait à la conciliation des intérêts respectifs des consommateurs, des producteurs et des compagnies d'assurances. En France, où le droit s'ordonne en catégories plus strictes qu'au Danemark, la gestation du projet de loi a été ralentie par des pressions diverses, ce qui n'empêche pas la jurisprudence d'aller parfois de l'avant.
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36.Plus d’information
La place et l'importance de la critique littéraire ont considérablement varié dans la presse quotidienne du XIXe siècle. Au contraire du «feuilleton» dramatique, elle ne bénéficie pas d'une périodicité régulière, était disséminée dans plusieurs rubriques («bibliographie», «feuilleton», «variétés», «nouvelles à la main», etc.) et n'avait pas un signataire attitré. En fait, la «critique» journalistique était la réunion aléatoire de textes hétéroclites, différents selon les jours, selon les pages et selon les époques aussi bien que selon les journaux. Les transformations de la presse à la fin du XIXe siècle et la naissance de l'interview littéraire ont profondément modifié son statut. Chassée des quotidiens, la critique a trouvé asile dans les revues et dans les suppléments littéraires des journaux. Cette spécialisation lui a permis de devenir un genre autonome. Mais la disparition d'articles de critique marquait un renoncement à la vocation qui fut celle des journaux pendant tout le siècle, lorsque critique littéraire et démocratie allaient de pair.
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39.
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40.Plus d’information
Durant ses années de journalisme, Zola fait ses premières armes, à la fois soumis aux exigences des patrons de presse et engageant une réflexion théorique sur la littérature, ses valeurs et sa consommation. La chronique, qui lui permet d'aborder tous les sujets, sert une conception de la littérature qui n'a rien de systématique et repose avant tout sur le tempérament, fondement de l'esthétique zolienne en formation. Son analyse du champ littéraire et de la condition de l'écrivain témoigne également de la constitution d'une éthique de l'écriture, qui tantôt se claironne rageusement (Mes Haines, 1866), tantôt s'énonce dans une chronique virtuose et légère -qui dissimule en fait un propos théorique.