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441.Plus d’information
Quatre formes complémentaires du romanesque coexistent à des degrés divers dans l’autofiction chez Philippe Vilain. Le romanesque amoureux se présente comme autant de variations sur le « romanesque de l’inaction » et décrit l’aventure intérieure qui en résulte. Le romanesque de la péripétie s’analyse comme une dramaturgie de la surprise associée à une ouverture accrue des possibles. Le romanesque de la disparition et de l’effacement met en évidence les lacunes et les failles, voire les béances, du récit. Enfin le romanesque intertextuel en mettant en place des interférences entre les modèles idéaux proposés par les livres et des vies souvent décevantes, montre bien que « la vie est faite de la même étoffe que nos songes ».
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442.Plus d’information
1983 marque un premier tournant dans la carrière du réalisateur David Cronenberg qui choisit de se tourner vers des adaptations littéraires plutôt que vers des scénarios originaux. Pourtant, et quel que soit le rapport que celui-ci entretient avec le matériau adapté (King, Ballard, etc.), la figure de William Burroughs reste une constante de son oeuvre : un Ur-text. Cronenberg est, en effet, un réalisateur « burroughsien » (terme qu’il nous incombe de définir) dans l’entièreté de ses adaptations, y compris les plus personnelles, et l’influence de l’écrivain américain, dont il est un lecteur avisé, se retrouve jusque dans Consumed, roman du canadien publié en 2014. Nous analyserons ainsi le rapport paradoxal de Cronenberg à Burroughs, le cinéaste prenant en charge l’incidence du romancier autant dans son style que dans ses thématiques, tout en cherchant à s’éloigner de toute imitation et en allant à la rencontre d’une voix qui lui soit propre. Aussi 1991 est un second tournant dans la carrière du réalisateur qui, en adaptant Naked Lunch, roman jugé inadaptable de William Burroughs, décide de se confronter à son inévitable modèle tout en s’affranchissant, en grande partie, du texte-source ; ce faisant, Cronenberg se joue définitivement des règles de l’adaptation mais aussi, et peut-être surtout, de la transgression, et invente un nouveau genre de transposition qui en dit autant sur la figure de l’écrivain indépassable que sur celle de l’artiste qui interroge les mécanismes du processus créatif, de la contagion et de l’autorité.
Mots-clés : David Cronenberg, David Cronenberg, William S. Burroughs, William S. Burroughs, adaptation cinématographique, movie adaptation, cinéma, cinema, cut-up, cut-up
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443.
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444.Plus d’information
Mots-clés : archives, auteurs, éditeurs, traducteurs, interdisciplinarité, archives, authors, publishers, translators, interdisciplinarity, archivos, autores, editores, traductores, interdisciplinaridad
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445.Plus d’information
Mots-clés : essay, personal essay, illness narrative, Joan Didion, narrative imagining, literary mind, parable, rereading, self-understanding, essai, essai personnel, récit de la maladie, Joan Didion, imaginaire narratif, esprit littéraire, parabole, relecture, compréhension de soi
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446.Plus d’information
Faire pénétrer les étudiants du baccalauréat dans le rythme et la structure phonétique de la nouvelle « The Fall of the House of Usher », c'est éveiller leur sensibilité aux aspects rhétoriques de la communication écrite. Pour cette raison, cet objectif est plus important, à court et à long terme, que des considérations purement psychologiques ou thématiques. Cet essai, qui utilise l'imagination auditive du lecteur, le fait pénétrer dans les mécanismes de l'écriture à l'oeuvre dans la première page de la nouvelle d'Edgar Allan Poe, afin d'illustrer son principal but, qui est d'instruire par le plaisir.
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448.Plus d’information
RésuméNous proposons de démontrer que les concepts d'exclusion et d'altérité sont au centre de Cantique des plaines, non seulement en termes d'intrigue et de personnages, mais aussi en termes de l'acte même de lecture(s). Nous verrons qu'une analyse de ces concepts ne saurait s'arrêter au niveau thématique, et qu'il n'est pas possible d'isoler l'exclusion des personnages de la problématique de l'identitaire qui est au coeur de la mosaïque historique, culturelle et sociale canadienne : à l'aide de l'article «Truth in Fiction: A Reexamination of Audiences» de Peter Rabinowitz, nous verrons donc que Nancy Huston amène tous ses lecteurs – qu'ils soient français ou canadien-français – à partiellement faire l'expérience de l'aliénation des personnages.
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449.Plus d’information
RésuméPeut-on avoir une théorie unifiée de l'ironie ? La théorie de la feintise défendue par Gregory Currie est sans doute l'une des meilleures candidates à ce titre. Mais elle n'est pas sans difficultés, comme on peut le voir sur quelques exemples empruntés à Swift. Je soutiens que Swift illustre parfaitement les différentes non seulement dimensions de la théorie de l'ironie comme feintise, mais aussi d'une conception anti-post-moderniste des valeurs de l'ironiste.
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450.Plus d’information
L'objet de ce travail est l'étude de l'activité développée par Javier Marías par rapport à la traduction. On y tient compte de la présence de personnages traducteurs dans ses romans, de ses points de vue théoriques autour de la traduction et de sa propre activité en tant que traducteur. On relève dans les trois domaines l'adhésion à une poétique pleinement cohérente avec ses convictions esthétiques vis-à-vis de la traduction, puisque Marías rejette les partis pris traditionnels qui font de la traduction une activité secondaire par rapport à la création originale, en identifiant ainsi écriture et réécriture sans aucun préjugé hiérarchique.
Mots-clés : Javier Marías, novelist, translator, translation theorist, Javier Marías, romancier, traducteur, théoricien de la traduction