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81.Plus d’information
Cet article s'intéresse aux problématiques soulevées par la place des mythes dans la peinture soviétique des années 1930. En analysant le processus de production des images et la façon dont elles sont lues, l'auteur propose de revenir sur une décennie particulièrement riche en bouleversements (esthétiques comme politiques). À l'aide d'une étude de cas (la thématique paysanne), l'article montre la création de mythes proprement soviétiques s'éloignant des lieux communs sur le socialisme revu par la nouvelle historiographie.
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82.Plus d’information
Cet article examine la représentation filmique de la Tchoukotka et de ses habitants depuis les premiers temps de l'image animée jusqu'aux films diffusés sur Internet. Ce siècle d'images filmiques de la Tchoukotka peut être divisé en trois grands moments. Le premier est celui du début du cinéma muet, où la Tchoukotka attire des opérateurs de divers horizons à la recherche d'images spectaculaires d'un bout du monde et de ses habitants « exotiques ». À partir de l'avènement du pouvoir bolchevique, et plus particulièrement de la période stalinienne, se met en place un répertoire de motifs globalement homogènes autour de la mise en scène de la libération des Tchouktches par le pouvoir. Le dernier moment, celui d'un cinéma autochtone de Tchoukotka, commence dans les années 1970 par le passage de l'écrivain tchouktche Iouri Rytkhéou au scénario, donnant naissance à un cinéma sibérien qui s'épanouira véritablement dans la période postsoviétique. Cette analyse sur le long terme permet de mettre au jour les ruptures et les continuités dans le régime de représentation, c'est-à-dire le répertoire d'images qui interagissent entre elles à un moment historique donné, de la Tchoukotka à l'écran. Elle permet également d'interroger dans sa complexité le long moment soviétique qui constitue une période où les Autochtones de Tchoukotka, souvent génériquement présentés comme Tchouktches, sont particulièrement présents sur les écrans et où, grâce à la politique soviétique de promotion des minorités, permet à l'un de ses représentant de passer derrière la caméra.
Mots-clés : Cinéma autochtone, cinéma soviétique, représentations des Autochtones, Iouri Rytkhéou, Tchoukotka à l'écran, Indigenous cinema, Soviet cinema, representations of indigenous people, Yuri Rytkheu, Chukotka on the screen, Аборигенное кино, советское кино, образы коренных народов, Юрий Рытхэу, Чукотка на экране
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84.Plus d’information
Longtemps soumise à l'athéisme d'État, la religion orthodoxe a retrouvé progressivement dans l'espace post-soviétique sa centralité politico-culturelle. Si l'exemple de la Russie poutinienne illustre cette tendance à vouloir confondre religion et politique à des fins illibérales ou nationalistes, l'Ukraine n'est pas en reste. Outre l'affirmation par Petro Poroshenko d'un discours religieux traditionnaliste et populiste, des courants (ultra)nationalistes chrétiens ont émergé ces dernières années. Aussi semblables qu'ils puissent être par rapport aux autres mouvements (ultra)nationalistes qui militent pour la renaissance d'un État ukrainien émancipé du joug russe, ces fondamentalistes se démarquent néanmoins par leur révisionnisme identitaire de l'orthodoxie. Bâti autour d'une mythologie nationale dont le Tomos de 2019 serait l'aboutissement providentiel, leur discours entend proposer à l'aide du religieux une nouvelle ontologie de « l'ukrainité ». À cet égard, l'espace géographique dans lequel est censée s'affirmer cette ukrainité a toute son importance. Celui-ci relève d'un imaginaire spécifique que nous nous proposons d'analyser.
Mots-clés : Ukraine, extrême droite, orthodoxie, guerre, géopolitique, imaginaires géographiques, Ukraine, far right, Orthodoxy, War, Geopolitics, Geographical Imaginaries
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