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2861.Plus d’information
Cet article explore le potentiel transformateur de la recherche-création féministe à travers le prisme de la krisis et de la construction collaborative de mondes, en positionnant la recherche-création comme à la fois une méthode et une éthique du care. En revisitant le concept grec antique de krisis—un moment de jugement et de discernement—comme cadre d’investigation, l’autrice met en contraste ses travaux académiques antérieurs, ancrés dans des cadres traditionnels de critique souvent associés à des métaphores de violence, avec les méthodologies réparatrices développées dans le cadre de son travail avec le Decameron Collective. Au cours de quatre années de collaboration itérative, le collectif a produit les projets numériques multimodaux primés Decameron 2.0 et Memory Eternal, qui utilisent la narration, la co-création et la curation pour répondre de manière créative à des crises allant de la pandémie au changement climatique. Cet article soutient que la co-création en recherche peut redéfinir la krisis comme un espace de potentiel génératif, où fabrication et théorisation s’entrelacent pour produire de nouvelles formes de savoir et de connexion. En centrant la relationalité, la matérialité et les éthiques féministes, le travail du collectif dépasse les modes d’enquête solitaires pour établir une pratique collaborative et orientée vers le care. En situant la recherche-création dans les traditions philosophiques de la theoria et la pensée féministe contemporaine, l’article met en lumière plusieurs manières dont cette création et curation collaborative peuvent soutenir les communautés, encourager l’innovation épistémologique et proposer des réponses réparatrices aux crises. L’article positionne finalement la co-création et la co-écriture en recherche, intégrant narration, design numérique et réflexion collective dans une érudition lente, comme une méthodologie essentielle pour naviguer à travers les défis globaux complexes et réimaginer le rôle de la recherche dans un monde confronté à des crises continues.
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2868.Plus d’information
La recherche de formes de rétablissement à la suite d'événements difficiles, voire traumatiques, implique souvent de considérer la parole comme un moteur de transformation personnelle et sociale. À partir de préoccupations éthiques et épistémologiques d'une chercheuse non autochtone menant une recherche collaborative au sujet des disparitions et des assassinats de femmes et de filles autochtones en Abitibi-Témiscamingue, cet article interroge plus précisément l'association fréquente entre l'expression du souvenir et la recherche d'un « mieux-être ». Après avoir introduit les assises de cette recherche, qui se fonde sur l'oralité comme mode de transmission des savoirs entre générations, j'explorerai certaines conceptions du mieux-être et de la guérison tirées de la littérature scientifique autochtone. Puis, à partir du postulat relationnel au fondement du pouvoir du storytelling chez les Premières Nations, je révélerai deux conceptions des récits-histoires : l'une les concevant comme des « médecines » qui rassemblent les forces des ancêtres, l'autre les traitant comme des enseignements valorisant l'identité culturelle et les savoirs traditionnels. En terminant, j'aborderai certaines tensions relatives à la volonté d'éclairer des problèmes complexes, tout en réfléchissant aux conditions de l'écoute de ces récits-histoires et aux défis de représenter et d'interpréter ces savoirs expérientiels.
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2869.Plus d’information
Mots-clés : Georg Simmel, Urban Aesthetics, Aesthetics of Architecture, Law of Contrast, Urban Sensorium
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