Documents repérés
-
-
-
23.Plus d’information
Cet article cherche à montrer de quelle manière l'aveu constitue la voie d'accès privilégiée à l'herméneutique pour Paul Ricoeur et Michel Foucault. Mais alors que pour Ricoeur, l'aveu sert une anthropologie phénoménologique de l'homme coupable indexée à une herméneutique de la finitude, la confession est plutôt conçue, chez Foucault, comme une technique de gouvernementalité dont il est possible d'entreprendre la généalogie. Le problème de l'aveu permet ainsi de relever deux apories inhérentes à ces problématisations respectives de la constitution du sujet éthique.
-
26.Plus d’information
La notion de capacité et l'attestation de la visée éthique occupent une place centrale dans les écrits herméneutiques et phénoménologiques de Paul Ricoeur, qui définit la visée éthique comme la visée d'une vie accomplie, avec et pour les autres, et dans des institutions justes. Par ailleurs, les études empiriques en psychologie morale insistent plutôt sur la prééminence des processus intuitifs, des automatismes et des émotions dans la genèse du jugement moral. À l'ère du numérique, prendre acte de ces deux perspectives suscite de nouveaux défis pour l'éthique en éducation.
Mots-clés : éthique, morale, éducation, Ricoeur, Haidt, ethics, moral, education, Ricoeur, Haidt
-
27.Plus d’information
Cet article tente de montrer que différents conflits et tensions mis au jour par les éthiques du care sont occultés par l'éthique ricoeurienne. Dans un premier temps, l'auteur prend ses distances avec les critiques adressées par Tronto, suivant lesquelles Ricoeur développerait une éthique abstraite et conceptuelle. Dans un second temps, il prend appui sur des travaux portant sur les chaînes de care, l'intersectionnalité et la division genrée du travail, afin de montrer que dans nos sociétés, le concept de care est traversé par une tension fondamentale : il désigne tout à la fois une pratique normative et des rapports de domination. Cette tension semble difficilement appréhendable chez Ricoeur, car, entre les relations interpersonnelles et le point de vue des institutions, la perspective des relations intergroupes fait défaut. Par ailleurs, en ne précisant pas véritablement la forme que peut prendre la sagesse pratique sur le plan collectif, il ne permet pas vraiment de penser les conditions d'une politisation des enjeux du care. L'article se termine en soutenant que les éthiques du care, quant à elles, tentent de trouver des réponses à ces tensions par des actions proprement collectives : par exemple en ce qui a trait à la réorganisation du travail du soin et à la discussion publique des besoins.