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275.Plus d’information
Dans cet article, la dynamique de la production précoce du café dans les Amériques est identifiée par le croisement de données historiques, généalogiques, agronomiques et climatologiques. Nous revisitons l'histoire de la diffusion du caféier, poussant dans les serres d'Amsterdam, vers les colonies hollandaises à travers, entre autres, des oeuvres à peine exploitées comme celle du botaniste anglais Richard Bradley. En 1714, ce dernier séjourna à l'Hortus medicus d'Amsterdam, ce qui nous a permis de proposer des corrections dans l'historiographie ancienne sur la diffusion des caféiers. Nous débutons par l'analyse des travaux de Bradley et poursuivons par une synthèse sur la diffusion des caféiers dans les serres européennes, puis de leur introduction dans les colonies hollandaises des Guyanes (Suriname, Essequibo, Berbice) et de Curaçao. La date de 1714 peut être retenue comme date d'introduction du caféier au Suriname à partir des serres d'Amsterdam, mais l'introduction du café montre en réalité deux séquences distinctes (1696-1700 et 1706-1723). Le hiatus (1701-1705) entre ces séquences peut être lié à des changements climatiques et éventuellement lié à un réchauffement climatique temporaire. Enfin, nous soulignons l'importance des échanges de caféiers entre colonies et le démarage des nouvelles plantations en comparant les liens familiaux, le rôle des impôts (capitation) et la législation locale révélant des éclairages nouveaux sur la situation au Suriname durant la première décennie du XVIIIe siècle, prélude à la réussite économique des investisseurs pour cette nouvelle culture de rente.
Mots-clés : Coffea arabica, café, caféïculture, construction et échanges de savoirs, Richard Bradley, serres d'Amsterdam, Hortus medicus, Suriname, Essequibo, Guyanes, cultures coloniales, transferts de plantes, modélisation, paléo-climat, XVIII
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277.Plus d’information
L'objectif de cet article est de rappeler l'importance du ‘rapport à la mémoire' dans les médias cinématographiques et audiovisuels d'Afrique subsaharienne par opposition aux usages souvent idéologiques qui ont pu être fait d'un ‘rapport à l'histoire'. Dans un premier temps, il s'agit de revenir sur des tentatives de représentations de l'histoire telles qu'elles ont pu apparaître chez des réalisateurs comme Ousmane Sembène, Med Hondo ou Haile Gerima, en considérant ces représentations dans le cadre de discours de légitimation politique. Dans un second temps, cet article veut situer ces discours de légitimation politique au sein de la littérature critique et théorique qui a pu apparaître à propos des cinémas africains depuis les années 70; il s'agit alors de déterminer les limites qui, dans un cadre théorétique englobant un questionnement d'ordre ‘méthodologique-épistémologique' aussi bien qu'esthétique, doivent être nécessairement assignées à ces discours de légitimation politique. Finalement, dans un troisième temps, il s'agit de revenir sur un certain nombre de films africains réalisés à partir des années 90 dans lesquels un ‘rapport à la mémoire' est engagé. En conclusion, on considère que, dans les discours sur ces médias, le danger a toujours été plutôt du côté de la légitimation politique de tel ou tel rapport à l'histoire que du côté d'une relation symbolique et esthétique à la mémoire.
Mots-clés : Cinéma africain, médias audiovisuels africains, histoire et mémoire, méthodologie et épistémologie, légitimation politique, mondialisation, African cinema, African audio-visual media, history and memory, methodology and epistemology, political legitimization, globalization
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