Documents repérés
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22.Plus d’information
Aux XVIe et XVIIe siècles, le récit ovidien relatant la rencontre entre Jupiter et Danaé devient l’un des sujets mythologiques les plus prisés des artistes de l’époque. La première œuvre majeure de la Renaissance illustrant cette scène, datant de 1527 et intitulée Danaé, est attribuée à l’artiste flamand Jan Gossaert. Alors que les chercheurs s’entendent pour affirmer qu’à partir du XVIe siècle, le personnage de Danaé se veut pour les artistes un modèle de courtisane, la version réalisée par Gossaert reste encore aujourd’hui une source de désaccord. Les différentes lectures de la toile établissent des similitudes iconographiques, d’une part, avec la Vierge de l’Annonciation et, d’autre part, avec les courtisanes de la Renaissance. Le présent mémoire s’intéresse à ces deux positions paradoxales sans en écarter …
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23.Plus d’information
La vis comica de Plaute, traduite et mise en scène par Jean-Pierre Ronfard, est une adaptation originale du Curculio (Le charançon) de Plaute. Au lieu de se limiter à la simple représentation d'une comédie, Ronfard veut aussi expliquer le génie comique du poète latin dans le cadre inusité d'un spectacle triptyque : d'abord la présentation en format réduit d'une comédie latine, ensuite l'adaptation proprement dite du Curculio, et enfin, en guise d'épilogue, une scène du Miles Gloriosus (Le soldat fanfaron). Abstraction faite du cadre, l'examen des textes montre que, si l'adaptation est généralement fidèle, les libertés prises dans la traduction demeurent très plautiniennes.
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24.Plus d’information
RésuméDiderot se pose en rival de Greuze dans le commentaire du tableau Jeune fille envoyant un baiser […] (Salon de 1765). En effet, Diderot repeint le tableau sur la toile de ses affects et de cette création fantasmatique surgit son désir pour la jeune fille à laquelle il s'identifie. Il voudrait l' « absorber », mais se laisse lui-même « absorber » par la scène et s'insinue ainsi de l'autre côté du cadre. Fidèle au principe de la ligne ondoyante qui est, selon lui, signe de vie, Diderot, tel « le serpent qui vit », se coule par l'entremise de la caresse de son regard sur le corps féminin. La jeune fille, quant à elle, manipule de façon suggestive une lettre qu'elle vient de recevoir, lettre dont Diderot néglige toute la portée. En effet, cette lettre est le substitut du rival réel et invisible de Diderot : celui qui, au-delà de la position du spectateur dans l'espace, se trouve suspendu au bout du regard de la jeune femme, qui est le seul être qu'elle daigne regarder. Cette lettre palpée de manière significative en dit long sur son désir à elle (elle-même objet de désir) qui est « hors d'oeuvre » : la lettre devient à la fois métonymie du corps absent de l'aimé et métaphore de son corps à elle, présent dans toute la force de son désir.
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