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1032.Plus d’information
L'utilisation des Interventions Fondées sur les Preuves (IFP) est de plus en plus encouragée dans le domaine psychosocial, mais leur validation demeure controversée. La recherche sur les IFP est dominée par les études d'efficacité qui visent à tester les effets des interventions dans des conditions optimales. Cependant, les conclusions de ces études peuvent difficilement s'appliquer en pratique. La recherche d'efficacité doit être complétée par la recherche d'effectivité qui vise à tester les effets des interventions dans des conditions de la pratique courante (dans le « vrai monde »). Cet article vise à définir la recherche d'effectivité, à présenter ses principales stratégies de recherche et à dégager ses implications dans la validation des IFP. La recherche d'effectivité représente souvent un premier test de réalité pour une intervention survenant entre la recherche d'efficacité et le transfert éventuel de cette intervention de la recherche vers la pratique. Cette recherche exige un travail d'équilibriste entre des orientations méthodologiques contradictoires : maximiser la validité écologique, la validité externe et l'utilité pratique des résultats et, d'autre part, préserver un bon niveau de validité interne. Réussir cet équilibre permet de produire une preuve pertinente, applicable, généralisable, mais aussi robuste quant aux effets d'une intervention dans un contexte de pratique courante. La recherche d'effectivité est dorénavant incontournable et mérite d'être priorisée au Québec comme ailleurs.
Mots-clés : Efficacité, effectivité, interventions fondées sur les preuves, interventions factuelles, meilleures pratiques, Efficacy, effectiveness, randomized-controlled trials, evidence-based interventions, evidence-based practice, best practices, practice guidelines
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1033.Plus d’information
Le cinéma d'horreur japonais contemporain a provoqué depuis dix ans un renouvellement du genre des films de fantômes. L'auteure aborde ce phénomène en se penchant, par l'analyse de séquences, sur un mode d'adresse spectatorielle : l'attraction-fantôme. La notion proposée prend en compte à la fois l'effroi spectaculaire et l'effet spécial de l'apparition lié à la tradition culturelle du théâtre nô et du théâtre kabuki. Elle se rattache à certains aspects (autonomie par rapport à la narration, « émotion choc ») de la théorie des attractions, d'Eisenstein à Gunning. La mise en scène des confrontations et des déplacements fait jouer aux victimes le rôle du spectateur en état de choc. Cependant, les films contemporains intègrent également des mises en série et en réseau des images de fantômes. Le caractère répétitif des apparitions implique une construction diégétique sur le mode de la hantise, de la disparition et de l'oubli. Le champ d'attraction des spectres menace-t-il pour autant l'identité du sujet dans un contexte où les images circulent par voie technologique ? L'attrait contemporain pour le cinéma d'horreur japonais crée plutôt un lien entre esthétique et Histoire : la réémergence de traumas saisie à travers la visibilité des fantômes, déjà apparus, déjà disparus.
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1034.Plus d’information
A La fin du système institué à Bretton Woods et la généralisation des changes flottants ont beaucoup modifié les conditions qui président aux règlements internationaux. Mais la nécessité d'une monnaie internationale, loin de disparaître, s'en est trouvée renforcée. Ainsi les marchés monétaires et financiers du monde entier se trouvent-ils continuellement affectés par la stratégie des entreprises industrielles et financières américaines et par les décisions du Gouvernement des États-Unis. Les taux de change sont donc au cœur des conflits qui à court terme influencent la formation et la répartition du revenu mondial, et qui à long terme ont pour enjeu l'établissement des positions dominantes dans la division internationale du travail. Le résultat de ces fluctuations n'est pas neutre; les États-Unis à travers une dévaluation compétitive du dollar s'efforcent de faciliter la reconversion de son économie, provoquée par les changements du mode de croissance.
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1035.Plus d’information
Longtemps négligée en Chine, la jurisprudence tend à émerger, notamment avec la décision prise en 2010 par la Cour populaire suprême de publier à des fins d’orientation des décisions judiciaires exemplaires sous la forme de cas directeurs (案 例 指 导 ànlì zhǐdǎo). Le présent article, une fois rappelé les caractéristiques du système des cas directeurs, analyse les principes et les règles précisés dans les quelques vingt cas directeurs publiés par la Cour populaire suprême depuis 2010 dans le domaine du droit civil et concernant le droit de la personne, le droit des sûretés, le droit des successions, le droit matrimonial de la famille, le droit des contrats et le droit de la responsabilité civile, comblant ainsi les lacunes de la législation. Les auteurs livrent aussi des pistes d’amélioration du système des cas directeurs.
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1036.Plus d’information
Les aides publiques à l'industrie : éléments d'évaluation, par Jean Le Foll. Les aides financières de l'Etat aux entreprises industrielles constituent un moyen important de l'intervention publique sur le système productif. Mais qu'appelle-t-on aide à l'industrie ? Quels en sont les finalités et les bénéficiaires réels ? Les réponses sont souvent ambiguës ou partielles. L'objectif de plus en plus nettement affiché de modernisation de l'appareil industriel et la forte croissance des aides financières ces quatre dernières années incitent à approfondir l'analyse.La présentation par grandes masses des flux annuels fournit une synthèse de la description détaillée, figurant en annexe, des diverses formes d'aides financières étudiées et de leur évolution depuis une quinzaine d'années. Elle permet déjà de dégager quelques caractéristiques intéressantes : très forte croissance des aides à l'exportation sur toute la période et de presque toutes les formes d'aide depuis 1981, forte concentration sur quatre secteurs industriels . sidérurgie, construction navale, aéronautique et informatique ainsi que sur un nombre limité de grands groupes, poids des considérations sociales et d'indépendance nationale dans l'affectation de ces crédits publics.Pour dépasser ce premier niveau de constat, il faut ensuite expliciter des critères d'appréciation et des éléments de comparaison. La diversité des objectifs de l'intervention publique sur le système productif et la diversité des moyens utilisés —l'aide financière n'étant généralement pas le plus important— conduisent alors à une première réponse : la quasi- impossibilité d'une évaluation complète et unique de l'efficacité conçue comme adéquation de l'aide financière seule à l'ensemble de ses objectifs. Se plaçant au niveau de l'entreprise aidée, il apparaît d'abord qu'en règle générale l'aide publique permet de réaliser des actions qui, sans elle, ne l'auraient pas été ou l'auraient été avec une ampleur moindre car elles étaient jugées peu rentables ou trop risquées par les entrepreneurs. Il semble également que dans le système français, la permanence et la complexité des principales procédures d'aides créent des changements de comportements et des interdépendances particulières entre les entreprises et les services administratifs concernés.Si enfin on se préoccupe des effets plus généraux des aides à l'industrie, on est conduit à étudier leur impact sur l'aménagement du territoire, le développement des secteurs industriels aidés, la balance des paiements, les finances publiques et l'emploi. On constate alors, qu'au-delà des effets escomptés, il est tout à fait important de prendre en considération des effets indirects de déplacement ou d'éviction qui, bien que difficiles à évaluer, diminuent dans des proportions significatives l'efficacité qui a pu être appréciée a priori au niveau microéconomique. Une plus grande transparence et la réalisation plus systématique d'évaluations a posteriori permettraient sans doute d'augmenter l'efficacité des ces aides et leur adéquation à l'objectif principal de modernisation industrielle.
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