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8412.Plus d’information
Michel Bock continue son étude des mouvements de jeunesse franco-ontariens du milieu du xxe siècle. Cette deuxième tranche, qui toise son évolution durant les années 1960, retrace les conflits que cette position engendra. En effet, de nouveaux mouvements de jeunesse (Ccjfo, Apmjof et Dj), largement influencés par les valeurs de la contre-culture et l'idéologie « participationniste », cessèrent de poser le problème franco-ontarien en termes de nation et de nationalité pour adopter, graduellement, la logique d'une identité dont les fondements seraient définis de moins en moins explicitement. Ce renouvellement idéologique se solda par la marginalisation, au nom d'un idéal égalitariste, de la référence nationale canadienne-française, perçue désormais comme trop traditionaliste, élitiste et contraire aux « nouvelles » valeurs de la jeunesse. L'article de Michel Bock analyse le discours, les activités et les relations parfois houleuses qu'entretinrent les quatre principaux mouvements de jeunesse franco-ontariens de 1960 à 1971, période de l'agonie et de la disparition définitive de l'Ajfo, que ses concurrentes jugeaient, malgré son évolution, trop peu « représentative » de la jeunesse franco-ontarienne.
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8416.Plus d’information
Pierre Santoni, Albert de Sarteano, observant et humaniste, p. 165-211.Le franciscain Albert de Sarteano parachève son instruction à l'école de l'humaniste Guarino Guarini, puis devient prédicateur à la suite de Bernardin de Sienne, principalement en Toscane et en Ombrie, de 1423 à 1434, tout en restant en relation avec des humanistes tels que Niccoli, le Pogge, Traversari, Francesco Barbaro, et avec le prince Lionel d'Esté. Vers 1430, il est mêlé à la rivalité entre observants et conventuels au sein de l'ordre franciscain.En 1435-1437, en accord avec le pape Eugène IV, il accomplit un séjour en Terre Sainte, où il s'occupe surtout de la situation des franciscains de la région. En 1439, Eugène IV le charge d'une mission destinée à préparer l'union de l'église latine avec l'église copte et l'Ethiopie. Il se rend au Caire en 1440 (sans passer, semble-t-il, à Jérusalem, ni à l'aller, ni au retour) et obtient du patriarche copte l'envoi d'une ambassade, qu'il accompagne jusqu'à Florence. L'union conclue en février 1442 comprend à la fois l'église copte et l'Ethiopie.En juillet 1442, Eugène IV le nomme vicaire général de l'ordre franciscain, en vue de réaliser l'union entre observants et conventuels. La tentative échoue au chapitre général de Padoue (juin 1443). Albert redevient prédicateur, surtout en Italie du nord, jusqu'à sa mort en 1450.
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8417.Plus d’information
Résumé Ce site éponyme du Tardenoisien récent-final est à l km au nord de Fère-en- Tardenois (Aisne), sur une étroite bande de sable tertiaire bartonien. Publié par Edmond Vielle en 1889, il a été fouillé principalement par René Parent, seul, puis en collaboration avec les auteurs. La fouille a été interrompue par une injonction administrative et le site a été massacré par un parc de loisirs. Peu au-dessus de l'Allée Tortue et du marais du Rû de la Pelle, la clairière sableuse a porté, sans aucun apport de matériaux qui aurait permis de les isoler, de multiples camps des archers mésolithiques : un au moins au stade ancien (foyer sans industrie), au moins huit à la fin du stade moyen et, après une lacune de mille ans due à l'assèchement du marais, une bonne vingtaine de camps identifiés du s ta de final dès la reprise d'activité des plans d'eau (fig. I), très probablement multiples eux aussi. Ces camps identifiés s'étalent sur un bon millénaire, jusqu'à l'extrême fin du Mésolithique. Leur forme globale ovalaire confirme celle analogue connue ailleurs pour le stade moyen et suggère une organisation de l'habitat plus élaborée qu'il n'était jusqu'ici présumé. Il est très probable que de multiples camps intermédiaires moins importants ont eu lieu. Le débitage et les outils du fonds commun, indiscernables, ne sont pas étudiables (sauf à remarquer, comme partout au stade final, l'extrême abondance des lames et lamelles Montbani et la baisse tendancielle du taux d'armatures). Seules sont analysables les armatures microlithiques (plus de 1 600 pièces), dont les archers modifiaient sans cesse les formes et les caractères sans jamais revenir au passé : trapèzes de Vielle et formes dérivées : flèches de Belloy etc., plus des pointes simples à la fin. Ce type d'étude exige impérieusement une identification correcte de la totalité des pièces grâce à un tri soigneux dans de bonnes conditions. Plus des trois-quarts des armatures sont brisées, dont 37 % avec des stigmates certains de percussion longitudinale : on ne trouve que les pièces résultant du renouvellement des flèches après la chasse ou l'entraînement. La combinaison des analyses spatiales et typométriques permet dans une mesure limitée l'appréciation spatiale des différents camps, notamment de montrer que ces camps sont les vestiges laissés par des personnes différentes ayant des habitudes de travail distinctes, du fait du temps écoulé. Cela écarte toute idée de persistance des pointes à retouche couvrante jusqu'au Mésolithique final et donc nous assure que la durée d'emploi des types d'armatures est plus courte qu'on ne le pensait, n'atteignant pas un millénaire. Cela permet aussi la description des tendances évolutives techniques comportant essentiellement, au-delà des modes concernant les formes, une augmentation progressive de toutes les dimensions des armatures, et donc de leurs poids, liée certainement à l'emploi de flèches plus fortes très probablement lancées par des arcs plus puissants. Cette lente amélioration découle de celle du ce m eau humain.
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8418.Plus d’information
La procession de portée territoriale qui se déroule tous les trois ans dans la région de Saikang 西港 (Tainan 臺南 ) aménage et innerve symboliquement l’espace et le sol, tout en posant les limites d’un territoire politico-religieux composé d’unités villageoises contiguës. Celles-ci s’identifient en tant que communautés cultuelles localisées, prenant appui sur leurs temples, dédiés à des divinités protectrices variées relevant du panthéon de la religion populaire chinoise, telle qu’elle s’est développée à Taiwan. La performance du rituel processionnel scelle et reproduit une alliance intercommunautaire fondée sur l’institution koah-hiun 刈香, qui donne son nom à la procession. Ce texte montre l’importance du rituel pour légitimer l’ancrage résidentiel, maîtriser le danger représenté sous la forme anthropomorphisée d’âmes errantes (celles d’humains morts de malemort), garantir la régulation de l’eau et régénérer le pouvoir nourricier de la terre, dans un contexte agricole et au sein d’un ordre naturel plus large. À double visée, apotropaïque et propitiatoire, faisant face à l’aléatoire en travaillant simultanément sur la chance et la malchance, le rituel vise à reconduire la Vie et assurer paix, santé, prospérité à tous. L’exercice d’une fonction chamanique, telle que mise en avant par Roberte Hamayon, est la piste qui s’est révélée être la plus fructueuse pour répondre au double objectif de compréhension générale et de caractérisation du système socioreligieux déployé dans ce rituel régulier et de portée totalisante.
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8420.Plus d’information
En 1945 P. Demargne publiait la nécropole de Chrysolakkos à Malia en soulignant la qualité et la richesse extraordinaires de la céramique du style «Camarès» qu'il avait trouvée. Dans les nombreuses publications traitant de l'époque des anciens palais en Crète, la céramique de Chrysolakkos restait méconnue. Malia même figurait — selon l'opinion commune — parmi les centres de second ordre. Cette étude présente, après un catalogue plus complet, un examen des formes, des motifs, des décors, des couleurs et de la qualité de cette céramique unique et en quantité égale à celle de centres comme Cnossos et Phaistos.