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La présente étude se propose de comparer le niveau général des prix en France et dans sept pays étrangers : Allemagne occidentale, Belgique, Espagne, Grande-Bretagne, Italie, Suisse et U.S.A., et d'en suivre l'évolution au cours de 1951 et des premiers mois de 1952. Une telle confrontation présente toujours de nombreuses difficultés et de notables incertitudes (choix des procédés de comparaison, des produits à considérer, des prix à relever). C'est la raison pour laquelle, comme dans les études précédentes, il n'a pas été déterminé un chiffre unique, nécessairement approximatif, mais il a été fait appel à de multiples procédés. Des développements plus importants ont été cependant consacrés à l'un d'eux qui semble permettre des comparaisons plus valables entre plusieurs pays. Il consiste à effectuer simplement pour chaque marchandise le rapport du prix en France exprimé en francs et du prix dans un pays étranger déterminé exprimé en monnaie étrangère. On peut ainsi définir quels produits sont plus chers ou meilleur marché en France que dans le pays considéré, et étudier la dispersion des rapports de prix calculés. On prend alors la moyenne géométrique de ces rapports, qui définit le niveau des prix en France par rapport au pays considéré. Si la comparaison des prix en deux pays à un instant donné fournit des résultats approximatifs, la comparaison de l'évolution de ces prix dans le temps présente plus de garanties. Il apparaît que la méthode, souvent employée, consistant à confronter les indices de prix de deux pays ramenés à une même époque de base, conduit à des résultats variant considérablement avec la base adoptée, surtout dès qu'il s'agit d'une époque un peu ancienne. Les conclusions de l'étude insistent d'abord sur la dispersion des résultats obtenus : un produit déterminé est cher en France par rapport à tel pays, bon marché par rapport à tel autre ; par rapport à un pays donné, certains produits sont chers en France, d'autres bon marché. Et, de même que la situation à un instant donné, l'évolution en 1951 varie selon les pays et les produits étudiés. Cependant, par rapport à la plupart des pays, on constate en moyenne au cours de l'automne 1951 une assez forte augmentation des prix français, et au cours des premiers mois de 1952 une tendance à la stabilisation, quelquefois à la baisse. Cette évolution aboutit à une position des prix français par rapport aux prix étrangers, ou, d'un autre point de vue, à une position du franc par rapport aux monnaies étrangères, variable suivant le pays considéré. L'abondance des matières n'a pas permis de joindre à l'étude certains tableaux présentant les résultats statistiques qui y sont commentés. On en trouvera la liste en annexe. Ils seront adressés aux personnes qui en feront la demande.
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