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2151.Plus d’information
Le cas d'érosion côtière traité par cet article se manifeste sur les plages du Parc national de l'archipel de la Maddalena, en Sardaigne, au coeur d'une zone touristique de renommée internationale. Ce terrain de recherche a permis d'analyser les relations entre la conservation de l'environnement et les enjeux de développement économique, dans un contexte territorial donné, au croisement entre des dynamiques socioécologiques qui traversent échelles et plans multiples. Grâce à l'observation ethnographique, il est possible de considérer les expériences de conservation environnementale en tant que résultat d'adaptations, tantôt aux mots d'ordre venant de l'arène globale, tantôt aux agendas locaux. Il sera ici question d'interroger les points de vue et les priorités d'une pluralité d'acteurs, impliqués à différents titres dans la réglementation des espaces littoraux. Ces personnes sont profondément engagées dans des contextes historiques et sociaux que l'on se doit de prendre en compte, afin de comprendre les complexités des enjeux présents. Proposant de porter une attention fine aux différents connaissances et milieux, ainsi qu'à l'incommensurabilité des entendements en jeu, des apports venant de l'anthropologie et de la sociologie pragmatique aident à analyser les controverses environnementales, sans pour autant se préfixer de les reconduire à un cadre axiologique univoque. Le cas étudié invite à penser les dimensions politiques des incertitudes environnementales, à l'interface entre les phénomènes socioécologiques, les indéterminations qui émergent des connaissances scientifiques, l'élaboration des politiques et les enjeux politico-économiques et historiques.
Mots-clés : érosion côtière, parcs nationaux, aires marines protégées, anthropologie des politiques, anthropologie environnementale, systèmes socio-écologiques, Posidonia oceanica, archipel de la Maddalena, Sardaigne, Italie, costal erosion, national parks, marine protected areas, environmental anthropology, socio-ecological systems, Posidonia oceanica, archipelago of la Maddalena, Sardegna, Italy
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2152.Plus d’information
Au Canada, l'approche à barrières multiples permet une gestion multidimensionnelle de l'eau à l'aide d'outils et de pratiques permettant d'assurer une eau de qualité, de la source (lac, rivière, etc.) au robinet des citoyens. Une de ces barrières, la protection des sources d'eau potable (PSEP), cherche à anticiper ou à réduire les risques naturels et anthropiques qui pourraient altérer les sources. Cependant, la mise en oeuvre de la PSEP impose d'acquérir des connaissances multidisciplinaires portant sur la qualité, la quantité de l'eau et sur les composantes naturelles et socio-économiques du territoire. Dans l'optique de mieux comprendre la mise en oeuvre de la PSEP au Québec, cet article vise à dresser un portrait-diagnostic permettant d'identifier le processus décisionnel servant à la mise en oeuvre de la PSEP, ses intervenants et les connaissances produites et mobilisées pour la prise de décision. Ce portrait se base sur une enquête en ligne réalisée entre novembre 2018 et mars 2019 à laquelle ont participé 208 intervenants liés à la PSEP au Québec. Les analyses qualitatives et quantitatives ont permis de constater que la mise en oeuvre de la PSEP implique une grande diversité d'intervenants, de tâches et de connaissances créées et se caractérise par un fort dynamisme inter-organisationnel. Cependant, on constate que son processus décisionnel perd en inclusivité au fil des étapes de mise en oeuvre, que les connaissances sont parfois redondantes et qu'il existe de nombreux enjeux de transfert de connaissances (accès, quantité ou qualité des connaissances) entre les intervenants.
Mots-clés : transfert de connaissances, protection des sources d'eau potable, aménagement du territoire, enquête qualitative et quantitative, prise de décision, knowledge exchange, source water protection, land use planning, online survey, decision making
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2153.
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2155.Plus d’information
Par son analyse de la réalité sociale, Georges Gurvitch propose des concepts — le droit social, les faits normatifs, le « transpersonnalisme » — permettant de reconnaitre un droit préexistant dans un milieu social. Il considère que les groupes sociaux peuvent atteindre une autonomie juridique interne, sans avoir à recourir à des processus de domination. Au contraire, le droit peut, selon lui, être fait par des rapports de communion, de solidarité et d'entraide. Pour cela, Gurvitch propose une démarche méthodologique interdisciplinaire, au sein de laquelle sociologie, philosophie et science juridiques sont mobilisées en vue d'atteindre une conception du droit dépassant l'individualisme juridique, pensé par ce sociologue comme un dogme. L'interdisciplinarité fait chez lui office de méthode critique permettant de déloger des principes dogmatisés dans la science du droit, en ce qu'ils ne correspondent plus à la réalité sociale du droit. Sa pensée critique est un appel à la science du droit, notamment pour qu'elle accepte en son sein des phénomènes, analysables telles des demandes de droits nouveaux et qui, parfois, poussent à une réformation du droit. Cette vision large du droit, opposée au positivisme juridique, permet de poser la question de la place de la critique dans l'enseignement du droit. Le pluralisme des disciplines que prône Gurvitch, à l'instar d'Edmund Husserl, est aussi un appel à un enseignement critique du droit, afin de former des étudiants, futurs juristes qui devront faire face à des réalités sociales multiples.
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2156.Plus d’information
Mots-clés : études cinématographiques, études universitaires, France, cinéphilie
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2158.Plus d’information
Gustav Jahoda, pionnier de la recherche interculturelle comparative et fin critique des sources de notre savoir contemporain, est décédé le 12 décembre 2016 à l'âge de 96 ans. Cet article lui rend hommage.
Mots-clés : comparaison, développement, histoire des sciences
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2159.
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