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Le juriste subverti : réflexions traductologiques à l'heure de l'uniformisation des droits en Europe
Plus d’informationRésuméL'interaction voulue des droits en Europe passe par une interaction forcée des langues. Or, l'ignorance des enjeux linguistiques par les tenants de l'uniformisation des droits ne peut qu'interpeller le traductologue. Vu les postulats épistémiques qui sont les siens, ce dernier est toutefois conduit à réagir d'une manière que les juristes percevront d'emblée comme subversive. Le traductologue, sensible au fait que le droit est porté par la langue, explique comment les juristes ne prennent la mesure ni de la durabilité de la langue ni de son éphémérité. Pour ces deux raisons, certes paradoxales, le traductologue fait observer que les juristes sous-estiment l'impact de la langue sur le processus d'uniformisation des droits.
Mots-clés : droit, uniformisation des droits, traduction juridique, interprétation, interdisciplinarité
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663.Plus d’information
RésuméLe présent article examine la question de l'interdisciplinarité de la traductologie, dans son rapport avec celle de la typologie de la traduction. Il y est suggéré que la typologie ne constitue pas seulement une préoccupation théorique centrale inhérente à toute discipline, mais également un pivot important de l'interaction de la traductologie avec d'autres disciplines. Cet article se voudrait une tentative de repenser les types de traduction, cette activité étant l'un des secteurs où l'interdisciplinarité est particulièrement manifeste. Si, jusqu'à présent, d'autres disciplines ont eu leur mot à dire dans la typologie de la traduction et les textes à traduire (telles la linguistique, la théorie des genres), ce sont plutôt des critères propres au champ des études de traductologie qui devraient être retenus afin de constituer une typologie plus éloquente, basée sur le rapport entre le texte et son contexte.
Mots-clés : translation typology, types of translation, background knowledge, interdisciplinarity
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664.Plus d’information
J.F. Chanlat (dir.), L'individu dans l'organisation : les dimensions oubliées.
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665.
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666.Plus d’information
Le caractère complexe des difficultés rencontrées dans l'exercice du jugement clinique et dans la prise de décision engendre chez les intervenants psychosociaux qui travaillent auprès des personnes aînées maltraitées un certain malaise et des problèmes éthiques. Dans un contexte sociolégal et une organisation des pratiques flous, nous proposons une réflexion sur l'exercice de l'autonomie professionnelle de ces intervenants dans leurs organisations. Pour explorer ce phénomène, des entrevues en profondeur (récits de pratique) ont été menées auprès de 16 intervenants psychosociaux provenant des milieux communautaires ou travaillant dans le réseau public. L'analyse des récits de pratique permet d'illustrer les aspects positifs et négatifs de l'exercice de l'autonomie professionnelle par l'intervenant psychosocial oeuvrant auprès des personnes aînées victimes de mauvais traitements. Des extraits d'entrevues illustrent l'importance des contraintes organisationnelles et la complexité des interventions. Des pistes de solution permettant d'améliorer les conditions de pratique sont dégagées.
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668.Plus d’information
RésuméLa logique traditionnelle de structuration des services sociaux et de santé enfermait leurs pratiques dans des frontières organisationnelles restrictives, alors que les organismes communautaires se sont développés dans le milieu de vie des populations. Bien que les deux types d'organisations collaborent occasionnellement, elles fonctionnent le plus souvent chacune de leur côté. Toutefois, l'évolution des besoins et leur complexité accrue ont conduit petit à petit à la valorisation de la concertation et du partenariat. Les expériences vécues montrent que cela n'est pas aisé à réaliser, particulièrement si les organismes impliqués n'y trouvent pas une reconnaissance de leur contribution spécifique.
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670.Plus d’information
RésuméLe livre Le démon de la théorie. Littérature et sens commun d'Antoine Compagnon (1998), auquel le titre de cet article fait allusion, brosse le portrait de la guerre à laquelle se livrent, depuis des siècles, les théoriciens (armés de leurs outils d'analyse) et les lecteurs de tous les jours (armés de leur bon sens). L'article a pour objet de montrer qu'une guerre semblable traverse le champ du cinéma à propos de la question mimétique, à laquelle Compagnon consacre un chapitre, intitulé « Le monde ». La littérature parle-t-elle du monde ? se demande-t-il. La guerre, dans ce champ, oppose les champions du bon sens, qui pensent ce rapport sous l'angle de la mimésis, aux théoriciens de l'autoréférentialité du langage littéraire, qui le pensent sous l'angle de la sémiosis. Dans le champ du cinéma, il en va de même. Les images sont-elles le reflet du monde ? Le cinéma est-il totalement analogique ou, quoique sa part d'arbitrarité conventionnelle saute moins volontiers aux yeux que celle des signes du langage littéraire, symbolise-t-il peu ou prou ce qu'il montre ? L'article explore différentes réponses apportées à ces questions suivant les époques et les disciplines. Enfin, il propose une solution de compromis. Car l'image de cinéma est plus ou moins indicielle, plus ou moins construite, plus ou moins dépendante de l'usage qui en est fait… Seule une recherche interdisciplinaire — incluant l'esthétique, la sociologie et les sciences cognitives — peut venir à bout de questions comme celles-ci, ou du moins démonter les présupposés les plus fragiles des questions qui y répondent : c'est la conclusion de l'article.