Documents repérés
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41.Plus d’information
Le site mégalithique de Tivulaghju est connu de longue date. Il a fait l’objet d’une campagne de fouilles en 1960 par Roger Grosjean et Jean Liégeois. Avec ceux de Vasculacciu, les coffres identifiés ont été à l’origine de la chronologie du mégalithisme corse. Ils étaient alors attribués au IIIe millénaire avant notre ère. La révision de la documentation et de nouvelles données permettent aujourd’hui de dater ces sépultures du Néolithique moyen, c’est-à-dire du milieu du Ve millénaire. Les monuments comparables sont nombreux, tant en Corse qu’en Sardaigne; ils permettent de confirmer la parenté culturelle de ces deux îles pendant le Néolithique.
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42.Plus d’information
RESUME II existe à Madagascar un mégalithisme subactuel, voire actuel, formellement très semblable aux « dolmens » et « menhirs » de l'Europe atlantique. Aux XVIIIe et XIXe siècles de notre ère, dans le centre de l'île en Imerina, furent construits des monuments à sépultures collectives familiales morphologiquement et fonctionnellement comparables aux tombes mégalithiques du Néolithique moyen de l'Ouest de la France, dont les dalles de couverture peuvent atteindre 25 m: de superficie pour un poids d'une trentaine de tonnes. Or la tradition orale renseigne assez précisément sur la façon dont les dalles étaient extraites des carrières qui pouvaient se trouver à plusieurs kilomètres ; comment elles étaient transportées sur le lieu d'érection du monument funéraire dont on sait comment il « fonctionnait » au fur et à mesure du dépôt d'un nouveau corps dans le sépulcre. Cet intérêt exceptionnel des « dolmens » malgaches, est doublé par l'existence de nombreuses pierres dressées qui peuvent atteindre jusqu'à 8 mètres de hauteur. Les raisons de l'érection de ces « menhirs » — dont existent des répliques en bois — sont multiples, liées à la mort d'une personne, ou à la commémoration d'un événement important, voire à de simples marques de limites territoriales. De plus, ces monuments, tombeaux mégalithiques et pierres dressées, sont en liaison directe avec des habitats particuliers, limités par d'impressionnants fossés souvent multiples, où l'on pénétrait par une ou plusieurs portes mégalithiques qui étaient obstruées par une grosse dalle circulaire de pierre roulée chaque soir devant le passage. Certaines présomptions sont en faveur d'une origine indonésienne du mégalithisme malgache, cependant le caractère collectif des tombeaux, nécessitant une main-d'œuvre importante, paraît être tardif et être apparu après une phase de sépultures individuelles. Il semblerait que cette nouvelle mode soit le fait de la volonté d'un roi merina voulant donner plus de cohésion à son peuple. Nous aurions là un modèle de société qui serait passée de manière autonome de la sépulture individuelle en coffre de pierre à la sépulture familiale dans de grands monuments de type dolmen.
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45.
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