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1415.Plus d’information
La maison médiévale urbaine, par Yves Esquieu. L'intérêt porté à l'habitation médiévale a été précoce mais n'a jamais abouti à une production scientifique comparable à celle qui porte sur l'architecture religieuse. Les premières études se sont fondées exclusivement sur l'observation du bâti conservé, particulièrement des façades, ce qui a conduit à privilégier la belle construction, celle qui intéresse l'histoire de l'art mais peut-être pas représentative de l'habitation urbaine. Même si quelques études marquantes ont vu le jour après les travaux de Viollet-le-Duc, c'est seulement à partir des années 1970 que le progrès des sciences historiques a entraîné un intérêt renouvelé pour la maison médiévale urbaine lié à la mise en œuvre de méthodes d'approche plus scientifiques et plus diversifiées : apparition de fouilles archéologiques d'habitat à la suite du développement de l'archéologie de sauvetage en milieu urbain, étude plus systématique du bâti par application aux élévations des méthodes archéologiques, mise en œuvre plus systématique de la documentation écrite (notamment inventaires, prix-faits...) Ce renouvellement de la méthode a permis de faire émerger la demeure courante à travers des séries et de relativiser ainsi la place des demeures de qualité le plus souvent conservées. Le temps est sans doute venu d'en arriver à des travaux de synthèse.
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