Résumés
Résumé
Avant d’aborder l’étude des livres blancs en matière de politique étrangère, deux questions se posent : comment les gouvernements traduisent-ils leurs intentions d’action internationale et comment engagent-ils le dialogue avec l’ensemble diversifié des acteurs interpellés par le processus de formulation de ces politiques ? Nous y répondons à partir de trois dimensions : la nature et la culture des livres blancs, les connaissances que nous avons du phénomène et l’importance du rôle dévolu aux acteurs engagés dans le processus de formulation de ces énoncés de politique. Nous pouvons en conclure que, si les livres blancs constituent une forme particulière d’énonciation de politique souvent utilisée par les gouvernements pour se démarquer, la pérennité des paramètres qui y sont évoqués est toutefois tributaire du contexte international et de la politique intérieure. Leur utilité est donc limitée dans le temps, quoique importante pour donner les grandes orientations de l’action gouvernementale internationale.
Abstract
Foreign policy white papers are not well known. This paper aims at filling this gap by answering two basic questions: how do governments translate their international policy intents and how do they engage the dialogue with the diversified groups of actors interested in the foreign policymaking process ? The answer to these questions is found in the analysis of three key white papers related dimensions: white papers’ nature and culture, the knowledge we have of the phenomenon, and the importance of the role these actors play in the policymaking process. We can conclude that, if white papers are indeed a non-usual form of policy statement, their shelf life is directly dependent on exogenous factors such as the international context, and endogenous factors such as domestic politics. This first cut might make us consider that, as foreign policy management tools, white papers bear a usefulness limited in time, but they are important keynotes for international governmental action.