Chronique

Littérature et histoire du christianisme ancien[Notice]

  • Eric Crégheur,
  • Steve Bélanger,
  • Isabelle Camiré,
  • Eric Crégheur,
  • Lucian Dîncă,
  • Steve Johnston,
  • David Joubert-LeClerc,
  • Jean-Michel Lavoie,
  • Anne Pasquier,
  • Paul-Hubert Poirier,
  • Martin Voyer et
  • Jennifer K. Wees

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  • Cette chronique a été rédigée par
    Eric Crégheur

  • Ont collaboré à cette chronique
    Steve Bélanger

  • Isabelle Camiré

  • Eric Crégheur

  • Lucian Dîncă

  • Steve Johnston

  • David Joubert-LeClerc

  • Jean-Michel Lavoie

  • Anne Pasquier

  • Paul-Hubert Poirier

  • Martin Voyer

  • Jennifer K. Wees

Il existe déjà un certain nombre de dictionnaires de la Septante, partiels ou complets, dont celui de J. Lust, E. Eynikel et K. Hauspie, récemment réédité, et les deux que Takamitsu Muraoka a consacré aux Douze Prophètes. Mais celui que livre maintenant le professeur émérite de l’Université de Leiden s’imposera sans peine comme le principal outil lexicographique dans le domaine. Le nouveau dictionnaire se distingue tout d’abord par l’exhaustivité de ses relevés puisqu’il couvre non seulement l’ensemble de la Septante, y compris les livres dits deutérocanoniques ou apocryphes, mais aussi les versions ou recensions secondaires ou divergentes attestées pour certains livres bibliques, comme le texte antiochien, la recension dite kaigé (qui désigne un groupe de traducteurs affectionnant cette particule pour rendre la particule hébraïque gam, « aussi »), la version de « Théodotion » du livre de Daniel, etc. Sur le plan textuel, le lexique se fonde essentiellement sur les éditions critiques préparées par le « Septuaginta-Unternehmen » de Göttingen ou, à défaut, sur l’édition manuelle d’Alfred Rahlfs ou sur la grande édition de Cambridge. En certains cas, il enregistre des mots ou des formes ne figurant que dans les apparats des éditions de référence. Cet ouvrage se veut « a fully fledged lexicon », c’est-à-dire un lexique complet ou exhaustif, visant à tenir compte de la morphologie, de la syntaxe, de la paradigmatique (rapports ou oppositions entre les mots) et de la sémantique. C’est ainsi que, sous un lemme, on trouvera non seulement la forme de base du mot, mais aussi, pour les verbes, toutes les formes attestées dans le corpus, avec leur identification. Sont également signalés par un « Cf. » les mots qui entretiennent des liens sémantiques significatifs avec le lemme ; p. ex., sous ἄνθρωπος, on mentionne ἀνήρ, ἀνθρώπινος, βροτός. Le symbole || signale les termes qui sont associés au lemme dans un même passage ; ainsi, en Is 52,14, δόξα est couplé à εἶδος. Lorsque deux mots sont étroitement liés par καί ou ἤ, un + le signale. En ce qui concerne les équivalents anglais des mots grecs, l’auteur explique (p. xii) qu’il a opté pour des définitions et non des équivalents de traduction, à savoir des formulations qui décrivent le plus précisément possible le sens d’un mot donné dans tel ou tel contexte. De fait, l’utilisateur appréciera rapidement la manière explicite et détaillée dont est développé le contenu sémantique des mots du corpus septantiste. De nombreux exemples sont en outre donnés, dont la plupart sont accompagnés d’une traduction anglaise. La très grande majorité des articles du dictionnaire comporte en finale des indications bibliographiques renvoyant aux publications susceptibles d’éclairer la sémantique d’un terme. Le recensement de ces titres, en typographie serrée, occupe plus de quinze pages. L’ouvrage se termine par un relevé des lexèmes qui n’ont pas été inclus dans le dictionnaire même s’ils sont répertoriés dans la concordance de la Septante de Hatch-Redpath ; il s’agit dans la plupart des cas de leçons variantes figurant dans certains manuscrits ou de translittérations grecques de termes hébraïques. Il convient enfin de souligner la très grande qualité typographique de cet ouvrage, d’une composition aérée et d’une mise en page qui permet de repérer d’un seul coup d’oeil les différentes parties d’un article, ce qui n’est pas à dédaigner pour un instrument de travail appelé à être utilisé très fréquemment. Ce nouveau lexique constitue un ajout substantiel aux nombreux dictionnaires grecs en circulation. Son usage s’imposera non seulement aux biblistes ou aux patristiciens mais aussi à tous les hellénistes. Dans l’introduction (p. viii-ix), T. Muraoka insiste à juste titre sur le fait que la Septante …

Parties annexes