Comptes rendus

Wright, S. E. and G. Budin (dir.) (1997) : Handbook of Terminology Management. Volume I : Basic Aspects of Terminology Management, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins, xiv + 370 p.Wright, S. E. and G. Budin (dir.) (2001) : Handbook of Terminology Management. Volume II : Application-Oriented Terminology Management, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins, xv + 550 p.[Notice]

  • Aline Francoeur

…plus d’informations

  • Aline Francoeur
    Université du Québec en Outaouais, Gatineau, Canada

Le Handbook of Terminology Management est venu rejoindre sur les rayons de nos librairies et bibliothèques les classiques d’une discipline dont les assises sont désormais bien ancrées. Produit sous la gouverne de Sue Ellen Wright et de Gerhard Budin, auteurs connus pour leurs travaux en terminotique et en traductique, l’ouvrage se présente comme un imposant recueil d’articles rassemblés en deux volumes. Plus de quarante chercheurs et professionnels du domaine ont collaboré à cette vaste entreprise. Parmi ceux-ci, Bruno de Bessé, Robert Dubuc, Christian Galinski, Ulrich Heid, John Humbley, Ingrid Meyer, Heribert Picht et Juan C. Sager. Le concept de « terminology management » tel que défini dans l’introduction de l’ouvrage vise à englober « any deliberate manipulation of terminological information » (p. 1). En somme, on veut couvrir ici l’ensemble des activités liées à la pratique terminologique, qu’il s’agisse de la rédaction de définitions, de l’analyse contextuelle, de la consignation et de l’exploitation des données terminologiques, de la gestion informatique de la terminologie, etc. L’emploi du terme handbook dans le titre est par ailleurs révélateur de l’ambition première de cette publication : « to be a permanent companion of the working terminologist, a resource that is continuously at hand » (p. 1). Le Handbook of Terminology Management est donc conçu comme un manuel de référence dont chaque article est autonome, porte sur un sujet bien défini et clairement délimité, et se termine par une courte bibliographie. L’ensemble n’est pas pour autant décousu. Les directeurs de l’ouvrage ont su à la fois éviter la dispersion et la redondance en fixant les limites de chacun des articles commandés, sans toutefois imposer à leurs collaborateurs les principes d’une école de pensée particulière. Un système de renvois permet en outre au lecteur de repérer les articles qui, dans le manuel, sont interreliés. Ce même système signale l’existence de notes explicatives qui, regroupées à la fin de chacun des volumes dans la section Information Boxes, apportent un complément d’information aux questions d’ordre général évoquées dans plusieurs articles. La notion de langue de spécialité, les relations entre notions, les principes du langage SGML, etc., sont ainsi expliqués dans une note. Les renvois aux articles apparentés et aux notes explicatives sont bien en évidence, dans la marge de droite. Dans cette même marge sont aussi inscrits des mots-clés qui reprennent l’idée principale de chaque paragraphe et facilitent ainsi le repérage de l’information. Enfin, un index des thèmes traités et des noms propres mentionnés dans les articles vient clore chacun des volumes, favorisant une consultation efficace. La visée de l’ouvrage s’exprime donc dans sa présentation aérée et conviviale. Le premier volume du manuel comprend cinq chapitres et porte le sous-titre Basic Aspects of Terminology Management. L’essentiel des questions théoriques relatives au terme et à la notion sont résumées dans le premier chapitre. Le terme est au coeur de deux textes qui rappellent respectivement les critères de sélection mis en oeuvre en contexte de dépouillement terminologique et les principaux modes de formation des unités terminologiques. Quatre textes abordent les façons de décrire et de représenter les notions en terminologie. On y traite bien sûr des modes de description traditionnels que sont la définition et le contexte, en délimitant le rôle et les caractéristiques de chacun. On fait aussi une place à des modes de description novateurs tels que l’image et le schéma, dont l’émergence a été favorisée par les technologies modernes et dont les applications en terminologie semblent fort prometteuses. Ce premier chapitre se termine sur quatre textes consacrés à la représentation des réseaux notionnels. Les arborescences classiques en deux dimensions s’opposent ici à des modes de représentation …