Corps de l’article

I. Introduction

Les langues étrangères suscitent un intérêt croissant à l’heure où la mondialisation s’accompagne d’un échange d’information croissant, notamment dans le cadre du dialogue intercivilisationnel, d’où le rôle important de l’interprète et du traducteur professionnels, intermédiaires entre les différents pays et cultures. Dans cette situation, de nombreuses universités coréennes renforcent leur enseignement des langues étrangères ou mettent en place de nouveaux programmes pour former les interprètes et traducteurs de demain.

II. Histoire de l’interprétation et de la traduction en Corée

Interprétation et traduction sont apparues très tôt en Corée, comme l’attestent des manuscrits sur lesquels figure le nom d’interprètes accompagnant des délégations à l’étranger, notamment au Japon et en Chine, pays avec lesquels la Corée entretenait des relations très étroites. Malgré cette longue histoire, les langues occidentales restaient méconnues en Corée à la fin du xixe siècle. Le premier interprète coréen à avoir effectué des interprétations dans l’une d’entre elles, à savoir l’anglais, fut Yoon Chi-ho. Né en 1865, il avait étudié dans divers pays, notamment au Japon et en Chine, dont il parlait couramment la langue, ainsi que l’anglais, ce qui lui permit de s’illustrer comme interprète à la cour royale et à l’ambassade des Etats-Unis.

Contemporain de Yoon, Hong Jong-woo est considéré comme le premier traducteur de coréen en français. Séjournant à Paris à partir de 1890 dans le cadre d’études de droit, il traduisit plusieurs oeuvres d’écrivains classiques coréens et contribua ainsi à faire peu à peu connaître la culture coréenne au monde occidental.

L’enseignement des langues étrangères en Corée remonte à la fin du xixe siècle, époque à laquelle apparurent de nombreux établissements scolaires étrangers qui permirent aux Coréens d’apprendre notamment l’anglais, le japonais, le chinois, le russe et l’allemand.

L’Université Hankuk des études étrangères a été fondée en 1954 pour dispenser un enseignement centré sur les langues et c’est en son sein que fut créée, en 1979, l’École des hautes études d’interprétation et de traduction, la première du pays en son genre. Dans les circonstances tragiques de la guerre du Golfe, en 1991, le public allait découvrir la profession d’interprète lors de la retransmission de reportages de la chaîne de télévision américaine CNN, dont le commentaire fut interprété simultanément pour les besoins de l’information en direct.

Plus récemment, des établissements de ce type sont apparus ailleurs en Corée, certaines universités proposant quant à elles un cursus de 2e cycle en traduction et en interprétation. Parmi elles figurent l’École des hautes études de traduction et d’interprétation de l’Université d’Ewha, aux côtés des Universités de Handong, Sunmoon, Cheju, des études étrangères de Séoul, des études étrangères de Busan, de Corée, de Kyemyung, Dongguk et catholique de Bethesda, soit au total onze établissements dispensant un enseignement de maîtrise. En outre, l’interprétation et la traduction attirant des effectifs croissants dans le premier cycle, des cursus se créent également à ce niveau, sous forme soit d’une nouvelle unité d’enseignement à part entière, comme cela est le cas des Universités de Kyunghee, Keumkang et Dongguk, soit de nouvelles disciplines proposées au sein d’unités d’enseignement déjà existantes comme celles des Universités Sunmoon et de Kyunghee.

L’intérêt que suscitent les professions d’interprète et de traducteur se manifeste par un nombre croissant de candidats à l’examen d’entrée des différentes écoles de hautes études d’interprétation et de traduction puisque chaque année, pour la seule combinaison linguistique coréen-anglais, ils sont des milliers à s’y présenter alors que seule une soixantaine d’entre eux les passera avec succès.

III. Interprètes et traducteurs

1. Interprètes

Il existe trois catégories d’interprétation qui se différencient par le rôle et le domaine de compétence des professionnels concernés, à savoir les interprètes de conférence, les interprètes de liaison et les guides-interprètes.

La profession d’interprète de conférence exige une formation intensive de deux à trois ans dans une école spécialisée. Au nombre de celles-ci, l’École des hautes études d’interprétation et de traduction de l’Université Hankuk des études étrangères et l’École des hautes études de traduction et d’interprétation de l’Université d’Ewha. Au terme de leurs études, les candidats se voient décerner un diplôme ou certificat d’interprète de conférence en Corée. Il n’existe pas d’autre certificat ou habilitation dans ce domaine, que ce soit en provenance de l’État ou d’un organisme quelconque.

Délivré par l’Office national du tourisme, le certificat de guide-interprète sanctionne le passage avec succès d’un examen ouvert à toute personne âgée d’au moins dix-huit ans. La préparation à cette épreuve est assurée par des universités, écoles de tourisme et instituts privés spécialisés dans les langues étrangères.

2. Traducteurs

Selon les statistiques récentes, la part qu’occupent les traductions dans l’ensemble des publications coréennes est passée de 19 à 25 %, bandes dessinées japonaises comprises, et s’avère donc relativement élevée par rapport à celle d’autres pays. De surcroît, l’accélération des échanges d’informations entraîne une augmentation de la demande de traducteurs.

À l’instar de l’interprétation, le diplôme décerné en fin d’études par les écoles de traduction et d’interprétation est considéré comme un certificat d’aptitude à la traduction.

Divers instituts ou associations de traducteurs délivrent aussi des certificats ou attestations dont le niveau laisse toutefois à désirer et qui ne peuvent de ce fait apporter la garantie d’un niveau de compétence adéquat.

IV. Formation des interprètes et traducteurs

1. L’École des hautes études d’interprétation et de traduction (GSIT) de l’Université Hankuk des études étrangères (HUFS)

Historique

Mai 1979

Fondation de l’École avec sept combinaisons linguistiques : coréen-anglais, coréen-français, coréen-russe, coréen-espagnol, coréen-chinois, coréen-japonais et coréen-arabe.

Septembre 1979

Sélection des 78 premiers étudiants.

Août 1980

Création du département de coréen-allemand.

Avril 1983

Ouverture du Centre d’Interprétation et de Traduction.

1988

Soutien financier accordé par le gouvernement.

Bourse accordée pour la formation d’étudiants dans des établissements spécialisés en interprétation et traduction à l’étranger (ESIT).

Décembre 1997

Le Centre devient l’École des hautes études d’interprétation et de traduction.

L’École est agréée par le ministère de l’Éducation en tant qu’établissement spécialisé.

Septembre 1999

Sélection de l’École par le ministère de l’Éducation pour le projet spécial Brain Korea 21 (BK21) en vue de la formation d’interprètes et traducteurs professionnels.

Novembre 1999

Création d’une unité de recherche de troisième cycle (doctorat).

Les effectifs de maîtrise passent de 120 à 170.

Juillet 2000

Baisse des effectifs de maîtrise, qui passent à 150.

Augmentation de nombre de candidats au doctorat, de 5 à 10.

Avril 2001

Organisation du premier colloque international sur la traduction et l’interprétation.

Juillet 2001

Maintien à 10 du nombre de candidats au doctorat.

Février 2004

Remise du premier doctorat.

Mai 2004

Adhésion à la Conference Internationale Permanente d’Instituts Universitaires de Traducteurs et Interprètes (CIUTI).

Objectifs

L’École des hautes études d’interprétation et de traduction (GSIT) a été fondée en 1979 avec pour mission de former des traducteurs et interprètes professionnels appelés à jouer un rôle non négligeable dans l’échange d’informations et dans les conférences de nature politique, économique, culturelle, scientifique ou autres. L’École contribue également à l’étude et au développement des théories relatives à la traduction et à l’interprétation, ainsi que de la méthodologie de la formation de traducteur et d’interprète et à l’essor de la coopération interdisciplinaire.

Diplômes délivrés

Les études proposées par l’École des hautes études d’interprétation et de traduction sont sanctionnées par une maîtrise et au-delà, par un doctorat :

  • maîtrise, en deux années d’études, d’interprétation de conférence ou de traduction et d’interprétation consécutive ;

  • doctorat en deux années d’études.

Maîtrise

Type de combinaisons linguistiques et programmes

Type de combinaisons linguistiques et programmes

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Les étudiants doivent opter pour l’une de ces deux sections à la fin de leur première année. Tout étudiant désireux de se spécialiser en interprétation de conférence doit subir un examen de division de section. Si, du fait de la nature privée de l’École, il est difficile d’éliminer les moins compétents, le choix de la section « interprétation de conférence » exige l’obtention d’une note supérieure ou égale à 80 % lors de l’examen de division de section, qui se compose de deux épreuves (consécutives A-B et B-A).

Conditions requises pour l’inscription au concours d’entrée

Tout candidat au concours d’entrée doit être titulaire d’une licence ou d’un diplôme équivalent.

Admission

Elle se fait sur examen, et non sur présentation de dossier.

L’enseignement s’adresse à des étudiants qui, outre la maîtrise de leur langue maternelle :

  • maîtrisent parfaitement une langue étrangère,

  • possèdent une solide culture générale,

  • présentent des aptitudes particulières, à savoir, une capacité d’analyse et de compréhension, un esprit de synthèse et une maîtrise de l’expression développés.

Modalités de l’examen
Première série d’épreuves d’admission

Combinaison A-B (deux langues)

  • Les épreuves se répartissent en deux groupes :

    1. Anglais général :

      Cinquante questions à choix multiples visant à évaluer les capacités de compréhension, d’écoute et de rédaction en langue anglaise.

    2. Langue B :

      Dix questions* permettant d’estimer les capacités de compréhension, d’écoute et de rédaction en langue B.

      1. Questions lues en langue B – réponses en langue B ;

      2. Questions lues en langue B – réponses en langue A ;

      3. Questions lues en langue A – réponses en langue B.

      * Exception : cinquante questions à choix multiples pour les candidats souhaitant entrer au département de coréen-anglais.

Combinaison A-B-C (trois langues)

  • Les épreuves se répartissent en trois groupes :

    1. Anglais général

    2. Langue B

    3. Langue C : même épreuve que pour la langue B

Deuxième série d’épreuves d’admission

Combinaison A-B

  • Les épreuves se répartissent en trois catégories :

    1. Langue A (coréen) : compréhension des expressions en caractères chinois, vocabulaire de nombreux registres, bon usage, rédaction ;

    2. Langue B (écrit) : traduction A-B et B-A, rédaction en langue B ;

    3. Langue B (oral) : entretien visant à vérifier la compréhension et l’expression orales en langue B, les capacités de raisonnement et les connaissances extralinguistiques, l’aptitude.

Combinaison A-B-C

  • Les épreuves se répartissent en cinq catégories :

    1. Langue A (coréen) ;

    2. Langue B (écrit) ;

    3. Langue B (oral) ;

    4. Langue C (écrit) : même épreuve que pour la langue B ;

    5. Langue C (oral).

Taux de réussite

Taux de réussite

Nombre total de titulaires du diplôme : 1572 (jusqu'en février 2004)

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Cursus

Cours obligatoires

  • Initiation à la traduction et à l’interprétation

    Un cours de base sur la traduction et sur l’interprétation. Dispensé au premier semestre, ce cours est destiné aux étudiants de toute combinaison linguistique et il est dispensé en alternance par un professeur de traduction et un professeur d’interprétation, à intervalles d’une semaine. Il porte sur l’acquisition et l’amélioration des connaissances de base, la description générale du marché, les capacités et aptitudes à acquérir pour devenir traducteur ou interprète professionnel, et la déontologie.

  • Conférences thématiques

    Ce cours est destiné à tous les étudiants de première année. Chaque semaine, un conférencier est invité à prononcer une conférence sur un thème spécifique considéré important pour les traducteurs et les interprètes. Les étudiants peuvent ainsi approfondir leur connaissance des différents métiers et mieux comprendre le domaine traité.

  • Perfectionnement linguistique en langue B

    Le perfectionnement des quatre compétences linguistiques en langue B est réalisé au moyen d’exercices de paraphrase et de résumé de textes divers portant sur différents domaines d’intérêt tels que l’économie, l’activité des entreprises, la politique, le droit, la technologie, etc. Ceci permet aussi aux étudiants de se familiariser avec ces domaines d’activité.

  • Perfectionnement linguistique en coréen

    Ce cours est destiné aux étudiants dont le coréen n’est pas la langue maternelle ou est d’un niveau faible. Grâce à des exercices de paraphrase et de résumé, les étudiants peuvent acquérir une meilleure compréhension des textes rédigés en coréen et développer leur capacité à en rédiger. Les cours du premier semestre sont exclusivement consacrés aux compétences linguistiques alors qu’au deuxième semestre, ils traitent également de domaines socio-culturels.

  • Traduction générale A-B

    Ce cours permet aux étudiants d’acquérir les différentes stratégies à adopter selon les domaines traités et la nature des textes à traduire. Il offre aux étudiants les outils nécessaires à l’identification, à l’analyse et à la résolution des problèmes rencontrés au cours d’une traduction et définit l’optique dans laquelle doit être abordée la production de textes dans des domaines de spécialité. À travers des textes généraux, les étudiants acquièrent les principes d’analyse de la structure et du type des textes, du registre, du style, etc. Ce cours fournit notamment l’occasion de discuter des moyens de résoudre les difficultés rencontrées en rédigeant des textes en langue B, langue passive.

  • Traduction générale et traduction à vue B-A/C-A

    Ce cours permet aux étudiants d’acquérir les différentes stratégies à adopter selon les domaines traités et la nature des textes à traduire. Il offre aux étudiants les outils nécessaires à l’identification, à l’analyse et à la résolution des problèmes rencontrés au cours d’une traduction et définit l’optique dans laquelle doit être abordée la production de textes dans des domaines de spécialité. À travers des textes généraux, les étudiants acquièrent les principes d’analyse de la structure et du type des textes, du registre, du style, etc. Les exercices de traduction à vue permettent aux étudiants d’apporter une solution rapide et satisfaisante aux problèmes de vocabulaire et de structure de phrase type rencontrés dans chaque langue.

  • Traduction économique et commerciale A-B/B-A/C-A

    Ce cours aborde des textes portant sur l’économie mondiale, les finances, le commerce et les affaires commerciales. Les étudiants peuvent y mettre en application leurs connaissances en économie, notamment sur les activités des entreprises, et acquérir la terminologie relative à ce domaine.

  • Traduction politique et juridique A-B/B-A/C-A

    Les étudiants se penchent d’une part sur des textes d’actualité politique portant par exemple sur les crises mondiales, la coopération internationale, le développement et la structure des gouvernements, d’autre part, sur des textes juridiques tels que les actes, les contrats et les codes de loi. Ils se familiarisent avec les différents types de style et de structure concernés.

  • Traduction scientifique et technique A-B/B-A/C-A

    Grâce à des exercices de traduction de textes relatifs à la médecine, la biochimie, l’environnement, la mécanique, l’architecture, l’informatique, les télécommunications et l’énergie, les étudiants apprennent à résoudre les problèmes correspondants de style, structure et vocabulaire. Ils apprennent également la mise en page de textes de types divers tels que les publications académiques, les modes d’emploi, les brevets, etc.

  • Séminaire de traduction

    Ce séminaire permet de vérifier l’acquisition des principes de traduction acquis en première année tout en approfondissant la traduction de textes plus complexes. Le style, le registre et les points importants selon chaque type de texte sont soulignés lors de ce cours qui permet également aux étudiants de faire une révision théorique des décisions prises lors d’une traduction. Les étudiants présentent leurs traductions et les stratégies qu’ils ont adoptées pour y parvenir. Les professeurs animent les discussions portant sur ces stratégies et exposent les théories correspondantes.

  • Pratique de la traduction

    En recréant des conditions de travail semblables à celles d’un cabinet de traduction ou d’un projet en groupe, ce cours fournit aux étudiants l’occasion de travailler en groupe, de créer et d’utiliser correctement la terminologie, d’apprendre à interagir avec le client, et les prépare à s’intégrer au marché du travail dès leurs études terminées.

  • Introduction à l’interprétation consécutive A-B/B-A

    Ce cours permet aux étudiants d’acquérir les bases et les techniques élémentaires de l’interprétation consécutive en se centrant sur la capacité de saisir et d’analyser le message énoncé dans la langue d’origine et de le restituer clairement dans la langue d’arrivée. Les étudiants y interprètent des discours dont la longueur et le niveau de difficulté s’accroît progressivement. Les techniques et exercices principalement mis en oeuvre sont l’écoute active, la concentration, la prise de notes et la mémorisation.

  • Interprétation consécutive A-B/B-A/C-A I, II, III

    Les textes étudiés dans le cadre de ce cours portent sur des sujets pour lesquels il est souvent fait appel à l’interprétation consécutive. Les étudiants préparent les thèmes abordés par des recherches et lectures dans les domaines concernés.

    Le cours d’Interprétation consécutive I met l’accent sur la clarté de l’expression, la bonne prononciation et le respect de la grammaire par un travail sur des textes économiques.

    Le cours d’Interprétation consécutive II met l’accent sur la logique de la prise de notes et sur la terminologie par un travail sur des textes scientifiques et techniques.

    Le cours d’Interprétation consécutive III met l’accent sur la rhétorique politique et les nuances de sens par un travail sur des textes à caractère politique.

  • Interprétation simultanée A-B/B-A I, II

    Le cours d’Interprétation simultanée I traite de textes généraux ou économiques à partir desquels les étudiants s’initient à l’interprétation simultanée et s’exercent à analyser le discours et à le transmettre en langue d’arrivée en phrases grammaticalement et lexicalement correctes et d’un style approprié. Il est également demandé aux étudiants de faire une recherche approfondie, de préparer les cours et de dresser des listes de terminologie.

    Le cours d’Interprétation simultanée II introduit des textes plus complexes à caractère technique ou politique. Les étudiants doivent acquérir la capacité de rester concentrés dans des conditions de pression intense.

  • Interprétation simultanée dans des domaines spécifiques

    Ce cours s’adapte aux tendances du marché de l’interprétation en abordant les domaines dans lesquels la demande a récemment augmenté ou augmentera prochainement.

  • Conférence simulée

    Par l’intermédiaire des conférences simulées, les étudiants se familiarisent avec le vocabulaire et les différentes étapes d’une conférence internationale. Ils en choisissent eux-mêmes le thème et définissent le rôle de chacun d’entre eux.

Doctorat
Admission

Conditions requises

  • Tout candidat doit être titulaire d’une maîtrise de traduction ou d’interprétation (ou d’un diplôme équivalent coréen ou étranger). Si le candidat est en cours d’obtention de ce diplôme, il peut s’inscrire à l’examen d’entrée sous réserve de l’acquisition de ce titre avant la rentrée universitaire ;

ou

  • doit être titulaire d’une maîtrise de langue et littérature et posséder une expérience professionnelle d’au moins trois ans.

Durée des études : deux ans

Combinaisons linguistiques assurées :

  • coréen-allemand

  • coréen-anglais

  • coréen-arabe

  • coréen-chinois

  • coréen-espagnol

  • coréen-français

  • coréen-japonais

  • coréen-russe

  • coréen-anglais-français

Cursus

Cours obligatoires

  • Théorie de la traduction

    Ce cours présente les théories récentes indispensables à la recherche scientifique dans le domaine de la traductologie. D’une périodicité semestrielle, il aide les chercheurs à orienter leurs recherches.

  • Théorie de l’interprétation

    Ce cours présente les théories récentes indispensables à la recherche scientifique dans le domaine de l’interprétation. D’une périodicité semestrielle, il aide les chercheurs à orienter leurs recherches. La théorie interprétative (aussi dite du sens) de Danica Seleskovitch sert de fondement à la traductologie

Cours facultatifs

  • Méthodologie de la recherche en interprétation

    Ce cours a pour but d’étudier les aspects techniques et méthodologiques relatifs aux recherches en interprétation.

  • Méthodologie de la recherche en traduction

    Ce cours a pour but d’étudier les aspects techniques et méthodologiques de la recherche en traduction.

  • Terminologie

    Ce cours assure l’acquisition des techniques de création d’une base de données terminologique, des modalités de traitement des termes spécifiques et de méthodes de gestion efficace de la base de données.

  • Pédagogie de la traduction et de l’interprétation

    Par une approche linguistique et pédagogique de ces deux domaines, le cours a pour objectif de préparer les étudiants à enseigner tant la traduction que l’interprétation.

  • Traduction et culture

    Les étapes du transfert culturel et les relations entre changements sociaux et textes traduits sont étudiées selon une perspective culturelle indispensable à la traduction.

  • Traduction littéraire

    Ce cours, qui permet d’étudier la théorie et la pratique de la traduction littéraire, exige des connaissances linguistiques et extralinguistiques approfondies.

  • Interprétation et communication

    L’interprétation constituant l’activité de communication par excellence, le cours analyse les théories relatives à son processus.

  • Séminaire d’interprétation

    Ce cours examine les problèmes posés par chaque langue au cours de l’opération interprétative et recherche les solutions qui peuvent leur être apportées.

  • Séminaire de traduction

    Ce cours examine les problèmes posés par chaque langue au cours de l’opération traduisante et recherche les solutions qui peuvent leur être apportées.

Projet BK 21(Brain Korea 21)

Sélectionnée par le ministère de l’Éducation, en septembre 1999, dans le cadre du projet gouvernemental BK 21 mentionné plus haut, l’école GSIT est la seule à y participer dans le domaine de l’interprétation et la traduction. À cet effet, elle bénéficie annuellement d’un apport de 1 à 1,5 milliard de wons et mène diverses activités autour de trois équipes de travail.

  • Première équipe

    • formation d’interprètes de conférence

    • formation d’interprètes spécialisés dans certains domaines

    • soutien à la recherche en traductologie

    • échanges et coopération avec des écoles de renom : l’ESIT de l’Université de Paris, le MIIS de l’Université de Monterey et l’ETI de l’Université de Genève

  • Deuxième équipe

    • préparation à la création d’un Bureau d’interprétation et de traduction ;

    • contrôle systématique des textes traduits dans quatre domaines principaux, à savoir administratif et juridique, économique et commercial, scientifique et technique et artistique et littéraire ;

    • organisation d’examens pour la qualification et le classement des traducteurs ;

    • formation continue dans un domaine spécifique.

  • Troisième équipe

    • création d’une base de données terminologiques ;

    • traitement de bases de données ;

    • enquêtes et recherches liées à l’interprétation et à la traduction.

Centre de recherche en interprétation et traduction de l’Université Hankuk

Ce centre regroupe 450 interprètes de conférence et traducteurs travaillant dans 8 langues étrangères (anglais, français, allemand, chinois, japonais, russe, espagnol, arabe). Il a contribué à la réussite d’importantes manifestations en Corée, notamment les Jeux olympiques de Séoul de 1988, le Sommet international pour la Paix, la Conférence internationale des ONG, etc.

2. L’École des hautes études de traduction et d’interprétation de l’Université féminine d’Ewha – Graduate School of Translation and Interpretation, Ewha Woman’s University

Historique

2 novembre 1996

reconnaissance de la création de l’École par le Ministère de l’Éducation

1er mars 1997

première rentrée avec trente étudiantes.

1er mars 1998

passage de l’effectif à 50 étudiantes.

1er mars 2000

l’école devient École de traduction et d’interprétation et elle est reconnue en tant qu’établissement spécialisé.

1er mars 2001

passage de l’effectif à 70 étudiantes.

Objectifs

L’école GSTI a été créée le 1er mars 1997 dans le but de former des interprètes et traductrices professionnelles appelées à jouer un rôle important sur la scène internationale. La mondialisation, tant sur la plan politique qu’économique, connaît actuellement une accélération et le rapide essor des technologies des télécommunications a conduit à une véritable ouverture dans les domaines politico-économique et socio-culturel.

Cette école a vu le jour pour faire face à ces changements et répondre aux besoins du pays, notamment en assurant la disponibilité de véritables professionnels de l’interprétation et de la traduction. L’enseignement est dispensé par des professeurs compétents et met en oeuvre un matériel de haut de gamme.

Formation

L’école GSTI de l’Université d’Ewha comprend les deux sections pratiques d’Interprétation et de Traduction

L’enseignement s’adresse à des étudiantes qui, outre une maîtrise de leur langue maternelle :

  • font preuve d’une parfaite maîtrise d’une langue étrangère,

  • possèdent une solide culture générale,

  • présentent des aptitudes particulières : capacités d’analyse et de compréhension, esprit de synthèse, maîtrise de l’expression.

L’enseignement y est assuré dans plus de 4 combinaisons linguistiques par quelques 20 interprètes et traducteurs professionnels.

Admission

  • Toute candidate à l’entrée à la section Interprétation doit être titulaire d’une licence ou d’un diplôme équivalent coréen ou étranger. L’examen d’entrée se compose d’épreuves écrites et orales.

  • La section Traduction est ouverte aux titulaires d’une licence ou d’un diplôme équivalent coréen ou étranger. Les épreuves de l’examen d’entrée sont exclusivement écrites.

    *Les candidates n’ayant pas encore obtenu leur licence sont autorisées à s’inscrire à l’examen d’entrée sous réserve de l’acquisition de ce titre avant la rentrée universitaire.

Types de combinaisons linguistiques

La formation est dispensée dans les combinaisons linguistiques suivantes :

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Cursus

Cours généraux

  1. coréen

  2. langue B (anglais, chinois, français, japonais)

  3. culture générale des régions où se parle la langue B

  4. théories de l’interprétation et de la traduction

  5. terminologie

  6. relations internationales

  7. langue B avancée

Cours spécialisés

  • Section Interprétation

    1. rédaction

    2. débat

    3. interprétation consécutive A-B

    4. interprétation consécutive B-A

    5. interprétation simultanée A-B

    6. interprétation simultanée B-A

    7. traduction à vue

    8. conférence simulée

    9. pratiques de la traduction

  • Section Traduction

    1. rédaction

    2. traduction générale A-B

    3. traduction générale B-A

    4. traduction économique A-B

    5. traduction économique B-A

    6. traduction littéraire A-B

    7. traduction littéraire B-A

    8. traduction technique A-B

    9. traduction technique B-A

    10. traduction audiovisuelle

    11. pratiques de l’interprétation

    12. pratiques et évaluation de la traduction

3. École des hautes études d’interprétation et de traduction de l’Université de Handong – Graduate School of Interpretation and Translation, Handong University

Créée le 28 juillet 2000, cette école a pour objectif de former les professionnels recherchés dans le monde de la communication.

Objectifs

  • former des interprètes et traducteurs professionnels pour réagir rapidement aux mutations de l’ordre politico-économique international au xxie siècle et pour améliorer la compétitivité du pays ;

  • former des professionnels de la communication qui prendront en charge des échanges d’information internationaux ;

  • former des interprètes et traducteurs qui pourront éclairer la culture chrétienne grâce à leurs interprétations et à leurs traductions en matière religieuse ;

  • former des professionnels de la communication qui joueront un rôle éminent dans les missions et échanges culturels internationaux.

Admission

Les candidats doivent être titulaires d’une licence ou d’un autre diplôme équivalent coréen ou étranger.

Formation

  • Il existe un unique département, celui d’Interprétation/Traduction coréen-anglais.

  • La durée de l’enseignement est de quatre semestres.

  • Au terme des deux premiers semestres, les étudiants sont répartis en deux classes (interprétation et traduction) en fonction de leur niveau.

Cursus

Cours généraux et obligatoires

  1. compréhension du christianisme

  2. vision du monde chrétien

  3. perfectionnement linguistique 1, 2 – coréen, anglais

  4. discours en public 1, 2

  5. terminologie et textes techniques 1, 2

  6. initiation à l’interprétation

  7. traduction à vue et prise de notes

  8. interprétation consécutive B-A

  9. interprétation consécutive A-B

  10. initiation à la traduction

  11. traduction générale B-A

  12. traduction B-A

  13. traduction A-B

  14. traduction audiovisuelle 1, 2

Cours spécialisés et facultatifs

  • Interprétation

    1. interprétation simultanée B-A 1, 2

    2. interprétation simultanée A-B 1, 2

    3. pratiques de l’interprétation 1,2

  • Traduction

    1. traduction professionnelle 1, 2

    2. traduction littéraire

    3. séminaire de traduction

    4. traduction de textes sur le christianisme

    5. pratiques de la traduction

4. L’École des hautes Études d’interprétation et de traduction de l’Université de Cheju – Graduate School of Interpretation and Translation, Cheju University

L’Université de Cheju a été la première des universités nationales à mettre en place une formation d’interprètes et traducteurs, en mars 2000. Elle prévoit aujourd’hui créer de nouveaux départements (coréen-japonais, coréen-français et coréen-russe).

Objectif

Former des spécialistes en langues étrangères face à l’informatisation et à la mondialisation.

Combinaisons linguistiques

Coréen-anglais – Coréen-allemand – Coréen-chinois

5. Faculté des lettres et de l’information de l’Université de Corée – Graduate School of Humanities and Information, Korea University

Quatre départements : Information sur la langue et la littérature coréennes

  1. Traduction-interprétation coréen-anglais

  2. Traduction-interprétation coréen-chinois

  3. Traduction-interprétation coréen-allemand

Cette école a pour but de former des professionnels de ces domaines.

6. L’Université Hankuk des études étrangères – Hankuk University of Foreign Studies

La faculté d’anglais se divise en trois sections pour la spécialisation des étudiants :

  • linguistique

  • littérature anglaise et américaine

  • interprétation et traduction

7. L’Université de Sunmoon

C’est l’Université de Sunmoon qui, la première, a organisé des cours d’interprétation et de traduction en coréen pour les étudiants de DEUG et de licence. Le cursus de son département d’anglais concerne les quatre sections suivantes :

  1. anglais courant ; cultures anglaise et américaine

  2. linguistique

  3. interprétation et traduction : initiation à l’interprétation, à la prise de notes, à l’interprétation consécutive, à l’interprétation simultanée et à la pratique de la traduction

  4. littérature anglaise et américaine

V. Conclusion

Une comparaison des formations à l’interprétation et à la traduction dispensées en Corée et dans d’autres pays d’Asie révèle que les étudiants coréens bénéficient d’un enseignement de haute qualité offert par plusieurs universités. Spécialisée dans cette formation, l’école GSIT de l’Université Hankuk des études étrangères constitue ainsi le seul établissement reconnu par l’AIIC (Association Internationale des Interprètes de Conférence) et par la CIUTI : Au Japon, des instituts privés assurent la formation des interprètes et traducteurs professionnels et à Hongkong, c’est le gouvernement qui forme son personnel pour satisfaire la demande en traducteurs et interprètes. Si les titulaires d’un diplôme en interprétation ou en traduction ne deviennent pas tous interprètes ou traducteurs, ils contribuent largement à la communication et aux échanges d’information internationaux.