Résumés
Résumé
Cet exposé part de l’idée que l’opération de traduction des constructions à prédicats nominaux est une mise en relation d’équivalence entre leurs schémas d’arguments respectifs en L1 et L2. Ceci revient à faire des descriptions linguistiques exhaustives et détaillées des éléments concernés. Ainsi, nous essayerons de montrer que l’élaboration des dictionnaires des équivalents – à partir d’une première grille proposée par Gaston Gross – doit nécessairement prendre en compte les spécificités des deux langues. Pour l’arabe par exemple, il est nécessaire d’inclure les informations relatives aux compatibilités entre un nom prédicatif et les verbes supports qu’il sélectionne, le degré d’appropriation de ceux-ci, ainsi que les propriétés morphologiques du prédicat et leur impact sur les reformulations par paraphrase. Ce dernier point relève d’une des spécificités de l’arabe, à savoir le fonctionnement du système de dérivation qui met en relation une multitude de formes à partir d’une seule matière consonantique.
Mots-clés/Keywords:
- traduction automatique,
- construction à verbe support,
- collocation,
- paraphrase,
- prédicat
Abstract
This paper explores the idea that translating nominal predicate constructions means correlating equivalents of predicative structures consecutively in L1 and L2. This demands detailed and exhaustive linguistic descriptions of the elements in question. We will try to show that formulating dictionaries of equivalents – starting from a model suggested by Gaston Gross – must necessarily respect the specificities of both languages. Concerning Arabic, for instance, it’s necessary to state information about the compatibility and aptness between a given nominal predicate and the support verbs it selects, as well as the impact of morphological properties on reformulation by paraphrases. This last point refers to the Arabic features, namely the derivation system that establishes a link between varied forms springing from one given root.
Parties annexes
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