DocumentationComptes rendus

Antia, Bassey Edem (2007) : Indeterminacy in Terminology and LSP. Amsterdam et Philadelphie : John Bejamins, 233 p.[Notice]

  • Mélanie Labelle

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  • Mélanie Labelle
    Montréal, Canada

Cet ouvrage est divisé en quatre sections, en fonction du point de vue selon lequel le sujet est abordé. Les articles de la première section traitent de l’indétermination dans une perspective lexicale. Ceux de la deuxième touchent plutôt les aspects épistémologiques de la question. La troisième section concerne les enjeux soulevés par le problème de l’indétermination pour la modélisation en terminologie et en LSP. Dans la dernière section, les contributions d’Heribert Picht en terminologie et en LSP sont exposées. Dans la première partie, on trouve d’abord l’article de Øivin Andersen, professeur de linguistique en Norvège. Dans son article, il contraste les concepts d’indétermination et de formation adéquate (well-formedness) ainsi que les concepts d’imprécision et d’exactitude. Par la suite, Margaret Rogers, professeure de traduction et de terminologie et directrice du Centre for Terminological Studies de l’Université de Surrey au Royaume-Uni, traite de l’indétermination d’un point de vue lexical dans le contexte de la traduction. Elle y remarque entre autres qu’en traduction, il existe une indétermination dans le réseau d’équivalences entre les unités lexicales participant à la chaîne lexicale, mais que la majorité des paires d’équivalents sont déterminées. Puis, Sergej Griniewicz, professeur de linguistique en Russie, présente une étude dans le domaine de l’anthropologie linguistique. Selon lui, l’indétermination est toujours présente et les changements correspondent aux stades de l’évolution humaine. Anciennement, les limites de la signification des mots n’étaient pas clairement établies, mais ce qui est perçu comme vague aujourd’hui ne l’était probablement pas. Le dernier article de cette partie est de Klaus-Dirk Schmitz, de Cologne en Allemagne. Il porte sur le lien entre l’indétermination et l’évaluation d’un logiciel par l’utilisateur dans une perspective de gestion de la terminologie et de localisation. Il contraste l’imprécision (le référent fait partie du concept) et l’ambiguïté (plus d’une interprétation possible d’un concept). L’article de Gerhard Budin, qui est notamment professeur et directeur du Département de traduction à l’Université de Vienne, débute la deuxième partie de l’ouvrage. Une perspective épistémologique y est adoptée pour présenter l’évolution du concept de l’indétermination dans certaines disciplines scientifiques. Une importance particulière est accordée à la caractérisation du postmodernisme, notamment à l’aide de la présentation de quelques oppositions. En conclusion, les considérations propres à la terminologie sont présentées. Vient ensuite la contribution de Johan Myking, du Département des langues et de la littérature scandinaves à Bergen en Norvège, qui traite des critiques de la terminologie classique. Ces critiques partent de deux dichotomies présentes dans la terminologie classique : la distinction entre la communication spécialisée et la communication générale et la distinction entre le terme et les autres unités lexicales. Vladimir Leitchik de Moscou présente, quant à lui, différentes définitions en s’attardant à leur degré d’indétermination. Il existe plusieurs types de définition (générique-spécifique, énumérative, contextuelle, opérationnelle). Certains types de définition fonctionnent comme des dichotomies, c’est-à-dire que le terme correspond à la définition ou non, comme en mathématiques, alors que d’autres permettent plusieurs interprétations, elles sont dans une certaine mesure floues. Suit l’article de Birthe Toft, professeure associée de l’University of Southern Denmark au Danemark. Elle y examine le concept d’équilibre en économie, d’un point de vue des sciences cognitives expérientielles à partir du discours de divers économistes. Elle compare d’abord la position de la terminologie classique par rapport aux concepts. Elle conclut par une discussion de l’indétermination dans la langue de l’économie classique et moderne. Ingrid Simonnaes, professeure au Norwegian School of Economics and Business Administration (NHH), se penche sur la notion d’indétermination par rapport aux termes juridiques. L’article se place dans la perspective de la théorie moderne de la terminologie. La notion de concept, elle-même vague, y est …