Résumés
Résumé
Je me fixe deux objectifs dans ce texte. Le premier est de situer l’esthétique ou la philosophie de l’art par rapport à la philosophie en général et d’expliquer pourquoi elle a été la préoccupation centrale de tant de philosophes dans la tradition. Mon second objectif est de définir un courant dominant de l’esthétique des trente dernières années, que je nomme « contextualisme », et d’expliquer son importance en ce qui concerne les réflexions des artistes, critiques, théoriciens et publics à propos de l’art. Le contextualisme, en un mot, est la thèse selon laquelle les oeuvres d’art sont, du point de vue ontologique, épistémologique et de la critique, liées à leur contexte de création et de projection ; en dehors de ce contexte, les oeuvres d’art cessent d’être ce qu’elles sont et n’ont plus les qualités et significations qu’elles possèdent en réalité.
Abstract
This essay has two main objectives. The first is to situate aesthetics or philosophy of art in relation to philosophy as a whole, and to suggest why it has been a primary concern of so many philosophers in the tradition. The second is to identify a dominant strand in philosophical aesthetics of the past thirty years or so, which I label contextualism, and to explain its importance to thinking about art on the part of artists, critics, theorists, and audiences. Contextualism, in brief, is the claim that works of art are ontologically, epistemically, and appreciatively bound up with their contexts of creation and projection, outside of which they cease to be what they are and fail to present the qualities and meanings they in fact possess.