EN :

This paper is a history of the Science Academy of the Royal Society of Canada, from its foundation in 1882 until the early 1990s. The RSC has always had an honorific role, but it has sought a more substantive one in science, in advising government, in scientific publication (a role that it has largely lost to the National Research Council and to other scientific societies and journals), in educating the public, in representing Canada internationally, and in undertaking scientific inquiries of public import, for example in assessing the risks associated with nuclear winter, or in the Canadian Global Change Program. Often, Fellows of the RSC have individually achieved more in science than the Society has achieved institutionally; but as this narrative shows, the dynamic between science, government, the RSC, and the Canadian public, has been important in Canadian science and in Canadian history.

FR :

Cet article rappelle l’histoire de l’Académie des sciences de la Société royale du Canada, de sa fondation en 1882 jusqu’au début des années 1990. Bien que la SRC ait surtout eu une fonction honorifique, l’Académie a tout de même joué un rôle substantiel dans le développement intellectuel du pays à travers ses publications (rôle assumé ensuite par le CNR et d’autres sociétés savantes), son rôle de conseiller auprès du gouvernement, ses actions éducatives auprès du public, son action de représentation du Canada sur la scène internationale et grâce à des enquêtes scientifiques comme celles sur les risques d’un hiver nucléaire ou sur les changements à l’échelle du globe. Souvent, les membres ont, à titre individuel, contribué davantage à la science que la SRC au plan institutionnel mais, comme le montre cet article, les relations dynamiques entre la science, le gouvernement, la SRC et la population canadienne ont été importantes tant pour l’histoire canadienne que pour l’histoire des sciences au Canada.

EN :

Until the beginning of the 1910s, mixed farming was the most common type of agriculture in Ontario and was based on "self-subsistence": the farm family produced as many of the essentials of life as possible and traded for the other things they needed. During the decade 1910-1920, specialization was recognized as the most practical way to earn a comfortable living at farming. There were two important reasons for this move: the recognition that all crops were not adapted to each climatic and geographic region of Ontario; and the desire to farm according to the principles of soil conservation or "good farming" while still maximizing profits. The Ontario Department of Agriculture in conjunction with the Ontario Agricultural College at Guelph was very active in conducting research and extension work. Through these programs, farmers were able to choose the particular crops and soil management systems which were the best for them.

FR :

Jusqu’au début des années 1910, la plupart des fermiers ontariens pratiquaient une agriculture mixte et visaient d’abord l’auto-suffisance, les surplus étant vendus pour se procurer les autres biens nécessaires à la vie rurale. Au cours de la décennie 1910-1920, la spécialisation commence à être perçue comme un moyen pratique d’améliorer les revenus de la ferme et le niveau de vie de la famille. La prise de conscience que les conditions climatiques et géographiques ne sont pas également favorables à toutes les récoltes et le désir de conserver la qualité du sol tout en maximisant les profits, sont deux facteurs importants qui expliquent ce mouvement de spécialisation agricole. Le Ministère ontarien de l’agriculture et le Collège ontarien d’agriculture de Guelph ont joué un rôle actif dans la recherche et la diffusion des connaissances en agriculture. Leurs programmes ont ainsi permis aux fermiers de choisir les plantations et les méthodes de gestion des sols les mieux adaptées à leur situation géographique et climatique.