Résumés
Résumé
On a pointé çà et là des affinités manifestes entre les pratiques de la poésie et du roman chez Élise Turcotte, sans pour autant interroger leur portée constitutive dans l’écriture elle-même. La proximité chronologique et thématique des recueils de poésie La voix de Carla (1987) et La terre est ici (1989) avec le roman Le bruit des choses vivantes (1991) permet ici d’examiner sous un jour nouveau la porosité des frontières entre les deux genres dans l’oeuvre, en posant qu’une part importante de la subjectivité s’exprime spécifiquement dans le passage entre le poétique et le romanesque. Or, afin de conceptualiser ce passage, il nous faut considérer le statut que réserve l’écriture à une troisième notion dont l’importance est incontestable chez Turcotte : l’image.
Abstract
Obvious affinities have been pointed out between poetic and novelistic practices in the work of Élise Turcotte, but their importance in constituting the writing itself has not been examined. The thematic and chronological proximity between two poetry books, La voix de Carla and La terre est ici, and the novel Le bruit des choses vivantes provides a new angle from which to consider the porous boundaries between the two genres in Turcotte’s work, and to posit that an important part of subjectivity is specifically expressed in the passage from poetry to novel. To conceptualize this passage, we need to consider the status conferred by writing on a third element that is indisputably significant in Turcotte’s work: the image.