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Ce petit ouvrage – par son format et le nombre de ses pages – aborde un sujet qui se trouve au coeur de l’actualité depuis une bonne dizaine d’années. Mais il ne traite pas de la mondialisation au sens habituel du mot, du moins il n’en traite pas sous ses aspects habituels, qu’il s’agisse de la mondialisation du commerce ou de la mondialisation de la finance… la globalisation financière comme on dit dans ce cas.

Il s’agit au contraire d’une approche extrêmement générale d’un phénomène considéré dans toute son ampleur. L’auteur attache beaucoup d’importance à l’évolution démographique, plus encore aux changements qui affectent les lieux et les territoires, à la réduction des distances, à l’amélioration des techniques, à l’évolution des comportements… L’analyse insiste surtout sur l’importance que revêtent de plus en plus les réseaux au-delà des espaces habituels, ainsi que les fuseaux qui constituent autant de zones d’influence et qui se jouent des frontières des États.

Après avoir évoqué l’hégémonie américaine et le développement des grands ensembles régionaux, l’auteur fait bien apparaître la variété des conséquences de la mondialisation en prenant quelques exemples : à l’Île Maurice, dans un village peul en Guinée, au Pérou puis au Népal. Cet ouvrage n’est pas une analyse scientifique de la mondialisation, des flux commerciaux et financiers, mais il analyse l’impact de ces phénomènes dans une perspective très originale et il s’interroge, avec raison, sur les changements qui nous attendent.