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Au nom de l’ARIC, nous offrons tous nos voeux aux lectrices et lecteurs d’Alterstice pour une année 2019 de recherches, de découvertes et de développements interculturels dans toutes nos sociétés et par-delà les frontières. Encore une fois, souhaitons que l’interculturalité favorise les échanges, la connaissance-reconnaissance, plus de justice sociale et de paix dans le monde. Malgré les murs, les guerres, les conflits et les déplacements forcés, l’ARIC continue à favoriser les collaborations entre chercheurs et praticiens des Nords et des Suds.

Pour l’ARIC, 2019 sera une nouvelle année chargée, marquée à la fois par la continuité de ses activités et par sa volonté de se renouveler pour continuer à faire progresser la recherche interculturelle.

Les publications de la collection Espaces interculturels de l’ARIC continuent à paraître régulièrement et suscitent l’intérêt de nombreux lecteurs francophones, tant chercheurs que praticiens et citoyens intéressés aux questions interculturelles, et ce, dans divers pays. Les actes du congrès ARIC 2017 d’Antananarivo viennent de sortir : Interculturalité, circulation, globalisation. Nouveaux contextes et nouvelles pratiques, sous la direction de Dominique Tiana Razafindratsimba et Lolona N. Razafindralambo. Composé de 5 parties s’articulant autour des questions d’interculturalité, l’ouvrage traite des nouveaux modèles théoriques, de la circulation des personnes, de l’enseignement et de l’apprentissage, des défis des dynamiques entre le local et le global et enfin des enjeux des nouvelles technologies. Nous vous invitons à vous procurer ce nouvel ouvrage, issu des travaux de chercheurs de divers continents et qui souligne les avancées et les défis contemporains des questions, pratiques et relations interculturelles.

Le 17e congrès de l’ARIC, « Migrations, relations interculturelles et rapports de pouvoir », se tiendra du 17 au 21 juin 2019 à la Haute École de Travail Social de Genève. Nous vous attendons nombreuses et nombreux pour participer et assister aux conférences. Des chercheurs et praticiens issus de plusieurs pays du Nord et du Sud y sont attendus pour aborder des sujets aussi variés que la diversité et les inégalités sociales, les femmes autochtones, les articulations entre recherche interculturelle, migrations, générations, situations de handicap, les questions d’éducation, de formation professionnelle et de langues minoritaires, de racisme, les pratiques et expressions artistiques ou encore les liens genre-interculturalité et religions. Ce congrès offrira des espaces d’échanges tant sur les concepts, domaines et pratiques interculturels développés dans les trente dernières années que sur les nouvelles orientations théoriques, méthodologiques et disciplinaires qui parcourent les travaux contemporains, comme l’intersectionnalité, la recherche participative, les dynamiques d’inclusion, les processus de médiation interculturelle ou les avancées du droit de la migration.

C’est lors du congrès de Genève que l’on dévoilera le lauréat ou la lauréate du prix ARIC de la meilleure thèse de doctorat en recherche interculturelle. Ce sera l’occasion de lui remettre ce prix et qu’elle ou il anime une conférence à propos de sa thèse. Signalons que ce prix biennal contribue à renforcer la visibilité de la vitalité des valeurs scientifiques que nous portons mais aussi et surtout des objets, des théories et des pratiques dans le champ de l’interculturel. Vingt-une candidatures ont été évaluées, dont plus de la moitié ont été proposées par des doctorants non membres de l’association.

Par ailleurs, afin de mieux connaître les intérêts, besoins et perspectives de nos membres actuels et potentiels, un questionnaire en ligne a été proposé aux 206 adhérents de l’ARIC au 31 décembre 2018. Nous avons reçu et analysé 91 questionnaires. Ce chiffre en soi traduit l’intérêt de nos membres pour leur association. Les 175 mots associés à l’ARIC par les répondants renvoient aussi bien à l’éthique de l’ARIC, à travers les valeurs de respect, tolérance et ouverture, qu’à des concepts et théories comme interculturation, diversité, acculturation et altérité ou encore à des domaines ou disciplines comme l’éducation. D’autres termes encore renvoient à des pratiques professionnelles ou aux techniques développées dans le domaine interculturel comme la communication ou la négociation.

Une question portait sur les objectifs à prioriser au sein de l’ARIC. Dynamiser la recherche interculturelle est ressorti de manière majoritaire, suivi de près par l’établissement d’un réseau international interdisciplinaire dans l’espace francophone. L’organisation d’événements scientifiques internationaux et la promotion de collaborations interdisciplinaires et interculturelles viennent ensuite, avec aussi la facilitation des articulations entre théories et pratiques interculturelles et l’échange d’informations entre chercheurs. On le voit, les objectifs privilégiés par nos membres rejoignent les orientations mises de l’avant par notre association depuis plusieurs années : collaborations et réseautage entre chercheurs de diverses sociétés et cultures, interdisciplinarité, liens théorie-pratique, développement de la recherche interculturelle et soutien à la relève.

Ce questionnaire a mis en lumière que les axes de recherche mis en oeuvre au sein de l’ARIC depuis 2017 sont encore trop peu connus et investis par ses membres. Le congrès ARIC 2019 sera l’occasion de les faire connaître, grâce à diverses tables rondes organisées par les responsables de ces axes. N’oublions pas que ces axes sont destinés à favoriser les collaborations et réseaux ainsi qu’à dynamiser la vie associative entre deux colloques ou congrès. Certains de ces axes sont déjà actifs et ont des publications en cours ou à venir.

De la même manière, le questionnaire abordait les perspectives privilégiées par les membres pour faire vivre l’association et la développer. Les publications dans la collection Espaces interculturels chez L’Harmattan et dans la revue Alterstice sont particulièrement appréciées. En revanche, les outils Internet, la chaîne YouTube avec des entrevues portant sur l’interculturel et la page Facebook ARIC méritent d’être davantage promus.

Finalement, en ce qui concerne les projets, les membres de l’ARIC souhaitent que l’association développe des projets de formation, éventuellement par webinaire ou dans le cadre d’universités d’été, ainsi que des archives en ligne pour les textes peu diffusés.

Ces pistes d’avenir seront discutées lors de la prochaine assemblée générale de l’ARIC, lors du congrès ARIC 2019 de Genève. Pour devenir membre, veuillez suivre les indications mentionnées sur le site Internet de l’ARIC. Vous pourrez alors participer à l’AG et aux élections des membres du conseil ainsi que bénéficier des privilèges des membres, comme recevoir la lettre mensuelle de l’ARIC, y faire valoir vos publications et travaux ou encore devenir membre d’un des axes de recherche et y développer des collaborations nouvelles. Au plaisir de vous rencontrer nombreuses et nombreux au congrès de Genève !