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Chers collègues, membres de l’AAQ, lectrices et lecteurs, autrices et auteurs,
L’année 2020 marque non seulement l’arrivée d’une pandémie, l’année 2020 marque également le 100e anniversaire des Archives nationales du Québec qui, comme nous le savons, ont grandement contribué à façonner la discipline et la profession archivistiques. Ainsi, notre numéro débute par un dossier spécial dédié à ce 100e anniversaire. Ce dossier compte trois textes qui retracent les principaux jalons de l’histoire de cette institution. Le texte de M. David et de Mme Laverdure retrace, de 1920 à 1980, le développement des Archives nationales du Québec et les changements que connaît l’institution dans le contexte de la réforme de l’administration gouvernementale québécoise. Dans le second texte, Mme Côté et M. Leclerc montrent que depuis 1983, soit depuis l’adoption de la Loi sur les archives, de nombreuses transformations, dont l’émergence de la gestion des documents numériques, ont modifié les façons de faire aux Archives nationales du Québec et l’expertise requise par les archivistes. Pour conclure, Mmes Brisson, Morel et Roy montrent l’évolution des clientèles des Archives nationales du Québec, la transformation des services offerts ainsi que les diverses plateformes utilisées pour aller à la rencontre de celles-ci.
La suite du numéro s’inscrit en continuité avec ce dossier spécial. L’analyse de MM. Boudreau, Rousseau, Bégin, Camirand ainsi que Mme Claveau aborde la collaboration citoyenne au moyen de l’externalisation ouverte (crowdsourcing) dans la description des documents patrimoniaux numérisés par les centres d’archives et par les bibliothèques. Les auteurs et autrice nous proposent des pistes de solution pertinentes pour concilier les pratiques personnelles et les pratiques professionnelles lors du traitement des documents d’archives. Ensuite, James Lowry revisite le concept de « seuil d’archivage » à l’ère de la désinformation. Son analyse explore la notion d’autorité dans le contexte des données gouvernementales ouvertes. Le texte de Mme Shank brosse un portrait de la carrière de M. Gilles Héon, archiviste aux Archives nationales du Québec de 1969 à 2004. À travers ses principaux écrits parus entre 1971 et 2017, l’autrice nous offre un survol des grands changements qu’ont connu la discipline et la profession archivistiques.
Pour clore ce numéro, M. Besson propose un compte rendu critique de l’ouvrage Amos Gitai et l’enjeu des archives. Mme Klein a analysé l’ouvrage Archives rêvées, mémoires de peintres, paru aux Presses Universitaires de Vincennes. Finalement, un résumé critique de l’ouvrage Ghosts of Archive. Deconstructive Intersectionality and Praxis nous est proposé par Mme Winand.
Je tiens à remercier les autrices et auteurs ainsi que l’équipe de rédaction pour leur contribution à ce numéro.
Bonne lecture !