EntrevueInterviewEntrevista

Une anthropologie philosophique vivanteEntretien avec le professeur Tim Ingold (Université d’Aberdeen)A Lively Philosophical AnthropologyInterview with Pr Tim Ingold (University of Aberdeen)Una antropología filosófica vivaEntrevista con el profesor Tim Ingold (Universidad de Aberdeen)[Record]

  • Julie Laplante and
  • Tim Ingold

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  • Julie Laplante
    École d’études sociologiques et anthropologiques, Faculté des sciences sociales, Université d’Ottawa, 120, rue Université Ottawa (Ontario) K1N 6N5, Canada
    jlaplan2@uottawa.ca

  • Tim Ingold
    Department of Anthropology, School of Social Science, University of Aberdeen, Aberdeen AB24 3QY, Scotland, Royaume-Uni
    tim.ingold@abdn.ac.uk

Assise au soleil sur les marches de la Faculté des Arts de l’Université Mount Royal à Calgary aux lendemains d’une tempête de neige d’été décimant la moitié des arbres du campus, je discute avec Tim Ingold. Nous sommes le 10 septembre 2014, et c’est à l’occasion de la conférence « Under Western Skies 3 » portant sur le thème des intersections entre environnements, technologies et communautés que nous nous retrouvons là ; Tim Ingold pour sa conférence plénière « Le Nord est Partout », moi pour ma communication « Vivre avec le loup blanc ». Nous sommes deux anthropologues côtoyant activistes, autochtones, environnementalistes, philosophes, spécialistes en littérature, en éducation, musicologues, poètes, artistes et j’en passe, et nous nous préoccupons tous deux de nos relations potentiellement destructrices avec l’environnement. Ces préoccupations ne sont ni anodines, ni déconnectées de cet entretien, car elles planent derrière les passages que Tim Ingold a déjà faits et continue de faire dans le monde de la phénoménologie, afin de proposer une anthropologie bien particulière permettant de participer à l’improvisation d’un monde plus viable. Le vent dans le micro, les sons de voitures en arrière-plan, le soleil plombant nous permettant de tolérer l’air hivernal, j’explique l’orientation du numéro « Phénoménologies en anthropologie » avant de débuter l’entretien que je traduis ici.

Appendices