Abstracts
Résumé
Cette étude entend montrer que la bientraitance correspond à une démarche volontaire d’assumer notre responsabilité vis-à-vis de la vulnérabilité de l’autre et en constitue la réponse la plus adaptée. La vulnérabilité, en effet, revêt une dimension essentiellement relationnelle et non substantielle. Comme en témoigne l’étymologie du terme, être vulnérable, c’est être susceptible d’être blessé, à la différence de la fragilité, qui, pour sa part, correspond à une faiblesse intrinsèque. La vulnérabilité, dans sa dimension relationnelle, peut être rapprochée de la dépendance. En ce sens, plus que la bienfaisance qui s’inscrit dans une visée téléologique, celle qui consiste à produire le bien de l’autre, la bientraitance porte sur la manière d’agir sur l’autre en situation de vulnérabilité, sur la nature même de la relation dont nous sommes directement parties prenantes.
Abstract
This study aims to show that « bientraitance » constitutes a voluntary approach to undertake our responsibility for the other’s vulnerability and is the more appropriate response to it. Vulnerability takes on a relative and non substantial dimension, as shown by its etymology. As a matter of fact, being vulnerable means being exposed to the possibility of been harmed, unlike fragility which, as far as it is concerned, is an intrinsic deficiency. Vulnerability, in its relational dimension, may be compared to dependence. Unlike beneficence, which is part of a teleological perspective, which aims to produce the other’s good, « bientraitance » concerns how we act on the other in situation of vulnerability, on the very nature of the relationship in which we are directly implicated.