Un « je » pour deux Moi, Sàndor F. d’Alain Fleischer

Résumé

Dans Moi, Sàndor F., Alain Fleischer propose une autobiographie de son oncle mort en direction d’Auschwitz. L’auteur pose en témoin d’une expérience qu’il n’a pas vécue et superpose le passé de son oncle au sien, les situe dans un même corps et un même nom. Il s’agit dans cet article d’aborder le phénomène de la non-fiabilité narrative en repérant les différents ressorts poétiques avec lesquels l’auteur accueille en son « je » deux histoires : celle de son oncle et celle du peintre Egon Schiele.

Abstract

In Moi, Sàndor F., Alain Fleischer proposes an autobiography of his uncle, who died on his way to Auschwitz. The author acts as a witness of a life he was never a part of. His past overlaps with his uncle’s, both emanating from a single body and name. This paper seeks to address unreliable narration by identifying the narrative devices used by the author’s "I" to recount his uncle’s and painter Egon Schiele’s stories.