Abstracts
Résumé
Titulaire, depuis 1988, du quatrième fauteuil de la Société des Dix, Roger Le Moine est décédé le 12 juillet 2004, à l'âge de 70 ans. Dans cet hommage en forme de témoignage, Bernard Andrès rappelle la carrière et les travaux de notre confrère. Cette esquisse d'un portrait intellectuel retrace l'engagement de Roger Le Moine dans la recherche sur la Nouvelle-France, mais surtout sur le XIXe siècle canadien. Qu'il s'agisse de travaux sur la noblesse, sur la bourgeoisie, ou sur des auteurs particuliers, Roger Le Moine s'est forgé une méthode axée sur l'étude des sources, la sociocritique, la psycho-critique et la généalogie. Cette dernière vise moins les individus que les groupes sociaux dont ils sont issus et qu'ils contribuent à transformer par une vision du monde souvent progressiste. Réfractaire à la théorie et aux grands systèmes, Roger Le Moine n'avait pas moins une vision synthétique de la société québécoise. Attaché surtout à des personnages rebelles ou marginalisés, Roger Le Moine s'est employé à les sortir de l'ombre et à contextualiser leurs oeuvres, en tirant profit de son érudition et de ses connaissances approfondies des milieux et des réseaux socioculturels. Ses publications sur la franc-maçonnerie canadienne resteront une référence incontournable. On retiendra de ce chercheur indépendant et généreux ses contributions déterminantes sur Joseph Marmette, Napoléon Bourassa, Louis-Joseph Papineau et Félicité Angers, mais aussi sur des parents à lui ou des aïeux qui ont marqué leur temps, comme James McPherson Le Moine et Félix-Antoine Savard. Charlevoisien de coeur, Roger Le Moine a partagé sa vie entre son université (d'Ottawa) et sa région de prédilection: Saint-Fidèle et La Malbaie. L'article de Bernard Andrès retrace un tel parcours en citant de nombreux extraits de l'oeuvre de notre confrère.
Abstract
Holder since 1988 of the fourth chair in the Société des Dix, Roger Le Moine died on 12 July 2004 at the age of 70. In this homage in the form of testimony, Bernard Andrès looks back on the career and works of our colleague. This outline of an intellectual portrait examines Roger Le Moine's involvement in research on New France but especially on Canada in the nineteenth century. Be it his research on the nobility, the bourgeoisie or on specific writers, Roger Le Moine developed a method based on the study of the sources, sociocriticism, psychological criticism, and genealogy. The latter targeted not so much individuals but rather the social groups from which they came and that they helped transform through an often progressive world view. Resistant to theory and great systems, Roger Le Moine had nonetheless an all-encompassing view of Quebec society. Especially attracted to rebellious or marginalized figures, Roger Le Moine worked to bring them to light and to contextualize their works by utilizing his scholarship and his thorough knowledge of socio-cultural networks. His publications on Canadian Freemasonry will continue to exercise considerable influence. This independent and generous scholar will be remembered for his deciding research on Joseph Marmette, Napoléon Bourassa, Louis-Joseph Papineau, and Félicité Angers but also on his relatives or ancestors who left their mark such as James McPherson Le Moine and Félix-Antoine Savard. A lover of the Charlevoix region, Roger Le Moine spent his life between his university (Ottawa) and his favourite places: Saint-Fidèle and La Malbaie. Bernard Andrès's article examines this career through numerous quotations from the works of our colleague.
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