Abstracts
Résumé
Rodolphe Bresdin (1822-1885) est une figure connue et appréciée de la gravure en France. Ses œuvres au style détaillé le place au confluent de plusieurs courants de la pensée esthétique en Europe au XIXe siècle. Proche du milieu littéraire, il incarne la figure de l’artiste bohème, tel que l’a dépeint Champfleury dans sa nouvelle Chien-Caillou (1845), appellation qui devint son pseudonyme.
La carrière de Bresdin est marquée par l’itinérance. Dans son désir de trouver un environnement stable et peu coûteux pour vivre et créer l’amène à émigrer au Canada en 1873. Cet aspect de sa carrière a intéressé les nombreux chercheurs européens et américains qui l’ont étudié, mais l’accès aux sources rendait leur travail difficile.
Un article paru dans La Presse le 28 octobre 1905 fournit des indices qui permettent de reconstituer quelques-uns des jalons du séjour de l’artiste et de sa famille (il avait 6 enfants) à Montréal. J’ai pu ainsi retracer une partie du réseau dans lequel Bresdin s’est inséré, principalement d’autres néo-canadiens d’origine française et identifier quelques nouvelles œuvres. Des aspects jusqu’alors inédits de son travail prennent forme, alors qu’on le voit s’intéresser à la caricature et à la gravure sur bois. Bresdin s’adonne également à l’enseignement tout en acceptant une commande pour les sulpiciens. Découragé par le manque de travail il retourne à Paris au printemps de 1877.
Abstract
Rodolphe Bresdin (1822-1885) is a celebrated figure in the world of French printmaking. His highly detailed works place him at the confluence of several aesthetic trends that prevailed in 19th-century Europe. Friendly with a number of writers, he served as the model for the bohemian artist portrayed by Champfleury in his story Chien-Caillou (1845), whose title became the printmaker’s nickname.
Bresdin moved around constantly, and in 1873 his search for a stable, economical place to live prompted him to emigrate to Canada. Numerous European and American scholars of his work have been interested in this period of his career, but their research has been hampered by their restricted access to sources. An article that appeared in La Presse on October 28, 1905, provides evidence that allows us to reconstruct certain features of the Montreal sojourn of the artist and his family (he had six children). I have been able to trace several members of the circle in which Bresdin moved, which consisted mainly of other neo-Canadians of French origin, and to identify some new works. We learn that he made his first caricatures and woodcuts during this period. He also taught, and won a commission from the Sulpicians. Discouraged by a lack of work, however, he returned to Paris in the spring of 1877.
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