Abstracts
Résumé
Vue sous l’angle de l’évolution de la pensée politique de Papineau, l’hypothèse de Louis-Georges Harvey selon laquelle le projet d’union de 1822 a été sous-estimé dans l’historiographie québécoise et canadienne au profit de celui de 1840, prend un relief indubitable.
Le séjour de Papineau à Londres avec John Neilson pour mener une opposition à ce projet d’union du Haut et du Bas-Canada lui fait découvrir un « pays de paradoxes » plus aristocratique que démocratique. Il y découvre pour sa gouverne personnelle que ce qu’il admire dans « les libertés anglaises », c’est la Chambre des Communes, le principe électif, qui est aussi celui de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada. Il constate encore que ce que vise le projet d’union, c’est le contrôle de cette Chambre d’assemblée par une minorité.
Papineau revient critique des « libertés anglaises » et curieux des libertés états-uniennes, de la république voisine où prévaut le principe d’éligibilité.
Non seulement son opposition au projet de 1822 informera celle du projet de 1840, mais les années 1820 (discours sur la mort de George III) à 1826 lui font perdre ses illusions sur l’Angleterre et contribuent à façonner son admiration pour la démocratie. C’est ainsi que Papineau transforme son britannisme en républicanisme et que ce passage explique sur le plus long terme ses idées d’après 1840 que Jonathan Livernois et moi avons mises au jour dans Papineau. Erreur sur la personne (2012).
Abstract
The analysis of Papineau’s political thought gives a solid boost to Louis-Georges Harvey’s hypothesis that the plan of union of 1822 is underevaluated in Quebec and Canadian historiography which focuses on the plan of union of 1840.
During his journey in London with John Neilson to oppose the plan of 1822 Papineau observes a « country of paradoxes » more aristocratic than democratic. For his own conduct, Papineau discovers that what he cherishes in the « English liberties » is the House of Commons, the elective principle, which governs Lower-Canada House of Assembly. He is face with a plan that contemplates the control of that Assembly by a minority.
Papineau returns to Quebec with a critical view of the « English liberties » and more curious about the liberties in the neighbour republic runned by the elective principle.
For sure his opposition to the plan of 1822 will inform his rejection of the 1840 one, but the years between 1820 (his speech on the occasion of the death of George III) and 1826 dissilusion him and contribute to a growing admiration for democracy. It is that way Papineau moves from britannism to republicanism and this shift explains on the long run his post-1840 ideas analysed by Jonathan Livernois and myself in Papineau. Erreur sur la personne (2012).
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