Abstracts
Résumé
L'évolution des modes de transports aux Cent-îles du lac Saint-Pierre a amené l'ouverture permanente de l'archipel et par conséquent la dépendance accrue devant les zones riveraines plus développées. Les premiers modes de transport qui ont été élaborés aux îles ont d'abord surtout répondu aux besoins mêmes des insulaires et se sont donc institués en fonction des activités rurales propres à l'archipel. Les zones résidentielles étaient d'une part reliées entre elles par un réseau de chemins et de traverses de chalands et d'autre part avec les îles de l'écoumène d'exploitation par un réseau complexe de communications par terre et par eau. Cependant, en 1938, un réseau de ponts fut établi reliant les îles du nord à la rive gauche du Saint-Laurent et facilitant ainsi le lien entre les établissements riverains de Berthier et de Sorel : un nouvel axe résidentiel allait donc se développer le long du lien routier insulaire. Alors que les rangs se dépeuplaient ou voyaient leur fonction agricole péricliter, l'axe de communication Berthier-Sorel prenait de l'importance, ce qui doit être associé au succès considérable du service de traversiers entre l'île Saint-Ignace et Sorel. L'essor du rôle de pont entre les deux rives que jouaient les îles du nord a cependant été sérieusement remis en question lors de la construction, en 1967, d'un pont à Trois-Rivières et d'un tunnel à l'est de Montréal. La solution proposée par plusieurs quant à la construction d'un nouveau pont traversant et desservant complètement l'archipel, pour des fins touristiques entre autres, doit être remise en question car elle contribuerait à une érosion prématurée des caractéristiques paysagiques, culturelles et même économiques de ce milieu original que constituent les Cent-lles.
Mots-clés:
- Géographie culturelle,
- langue,
- transports,
- aménagement,
- Les Cent-îles du lac Saint-Pierre,
- fleuve Saint-Laurent,
- Province de Québec
Abstract
The evolution of means of transport in the Hundred Islands of lake Saint-Peter has led to the permanent opening of this insular world and to an increased dependency on the surrounding more developed regions. The original means of transports within the islands were primarily developed for the needs of the residents and were therefore in close harmony with the local agricultural activities. The residential areas were, on the one hand, linked to each other by a network of roads and barge crossings and, on the other hand, with the agricultural areas by a complex network of land and water communications. However, in 1938 a network of bridges was constructed linking the northern islands to the left shore of the Saint-Lawrence thus ensuring a better link between Berthier and Sorel ; a new residential axis was thus formed on the islands. While the agricultural activities began dwindiing in the islands, the communication function of the new axis was prospering, this being linked to the remarkable growth of ferry traffic between Sorel and the island of Saint-Ignace. However, this growth was seriously checked, and traffic actually dropped when, in 1967, a new bridge was built across the Saint-Lawrence at Three Rivers and a tunnel was dug under the river, east of Montréal. The construction of another bridge spanning the entire group of islands and facilitating the development of the tourist industry has been considered. This must be seriously questioned for it would surely lead to an accelerated erosion of the major picturesque, cultural and even economic characteristics of the original milieu represented by the Hundred Islands.
Keywords:
- Cultural geography,
- language,
- communications,
- planning,
- The Hundred Islands of lake Saint-Peter,
- Saint-Lawrence River,
- Province of Quebec
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