TY - JOUR ID - 029869ar T1 - L’espace littéraire en l’absence de description : un défi pour l’interprétation géographique de la littérature A1 - Brosseau, Marc JO - Cahiers de géographie du Québec VL - 52 IS - 147 SP - 419 EP - 437 SN - 0007-9766 Y1 - 2008 Y2 - 03/29/2024 6:28 a.m. PB - Département de géographie de l'Université Laval LA - FR AB - Dans les rapports que les géographes entretiennent avec la littérature, l’attention se concentre souvent sur les passages descriptifs supposés contenir l’essentiel de la matière géographique du roman. Cette description topologique obstrue le regard des géographes sur les autres instances du récit qui contribuent aussi à la création d’espaces littéraires. Cela a eu pour effet de privilégier des oeuvres où la description des lieux abonde, et à négliger les autres où elle se fait rare. Fidèles en cela aux idées classiques selon lesquelles le temps appartient au récit et l’espace à la description, les géographes se sont surtout intéressés à une manifestation de l’espace dans la littérature et beaucoup moins aux diverses formes de spatialités. Nous examinons ici les écrits de fiction de Charles Bukowski (1920-1994) dont l’oeuvre, pauvre en passages descriptifs, est pourtant porteuse d’une spatialité complexe. À partir de l’examen d’un thème cher à Bukowski – l’être piégé –, nous constatons qu’il est possible de saisir l’espace littéraire en l’absence de descriptions topologiques étoffées. AB - Geographers, in their interaction with literature, generally tend to focus on descriptive passages, because they supposedly contain the essence of the geographical material in any piece of fictional writing. These topological descriptions act as barriers to what geographers can discover about other dimensions of a narrative, elements that also contribute to the creation of literary space. The result has been a tendency to overly focus on literature filled with descriptions of places and to overlook works where such descriptions are infrequent. In an inevitable replication of the classical dichotomy that sees time reflected in the narrative and space in the descriptions, geographers have looked mainly at how space is evoked in literature; they have tended to pay far less attention to different forms of spatiality. Our article analyzes the fictional writings of Charles Bukowski (1920-1994), an author whose work contains little in the way of descriptive passages but is rich in complex spatialities. In our examination of one of Bukowski’s favourite themes – entrapment –, we show that it is possible to understand literary evocations of space in the absence of extensive topological descriptions. DO - https://doi.org/10.7202/029869ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/029869ar L1 - https://www.erudit.org/en/journals/cgq/2008-v52-n147-cgq2960/029869ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -