Note d’information

Retours sur l’école-chercheursProspective, participation et modélisation spatiale pour la gestion des ressources dans les territoires[Record]

  • Sylvie Lardon and
  • Olivier Thérond

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Du 3 au 11 mars 2016 se tenait à Puy Saint-Vincent l’école thématique du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) « SCEnarisations, Modélisations et SImulations spatialisées pour le Territoire » (SCEMSITE), avec une trentaine de jeunes chercheures et chercheurs confirmés provenant d’un large éventail d‘institutions de l’enseignement supérieur et de la recherche : universités, écoles d’ingénieurs, CNRS, Institut national de la recherche agronomique (INRA), Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), Institut de recherche pour le développement (IRD), Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) et une dizaine de membres de l’équipe organisatrice et pédagogique, du CNRS, de l’Université et de l’INRA (SCEMSITE, 2016). Cette école thématique avait pour objectif de fournir aux participants une base de connaissances et de compétences à la croisée de ces trois domaines méthodologiques pour traiter des problèmes émergeants au sein des territoires. Le message général reposait sur le principe que, s’il est nécessaire de coupler ces trois approches (prospective, participation, modélisation spatiale) pour aider à la gestion durable des territoires, il n’existe pas d’approche unique pour y parvenir. Il importait de faire comprendre que chacun des choix méthodologiques dans chacun des domaines peut avoir des incidences méthodologiques sur les autres et qu’il fallait être rigoureux pour assurer la crédibilité, la cohérence et la transparence des scénarios produits. Une présentation synthétique de cette école thématique a déjà paru dans un numéro précédent des Cahiers de géographie du Québec (Houet, 2016). L’évaluation enthousiaste des participants de la première édition nous a amenés à reconduire l’expérience, cette fois-ci sous l’égide de l’INRA en reprenant les principaux fondements et en les adaptant aux enjeux institutionnels et territoriaux. Ainsi, les acquis des travaux sur le landscape modelling (Houet et al., 2010) et sur la géoprospective (Gourmelon et al., 2012 ; Houet et Gourmelon, 2014) ont été couplés et enrichis des apports en prospective territoriale (Lardon et Noucher, 2016), en Landscape sustainability science (Wu, 2013), en accompagnement des transitions agroécologiques (Duru et al., 2014) et en analyse de la diversité des agricultures dans les territoires (Thérond et al., 2017). Cette école-chercheurs s’est déroulée à Mérignac (33), du 4 juin après-midi au matin du 8 juin 2018, en présence d’une vingtaine de participants de divers organismes (INRA, CIRAD, IRSTEA, enseignement supérieur). Coconstruite par l’équipe pédagogique, composée de chercheurs spécialistes en prospective, en approches participatives et en modélisation spatiale, elle était structurée autour de journées successives portant sur chacun de ces trois domaines. Le matin (9h-12h30), les fondamentaux théoriques et conceptuels, agrémentés d’exemples, étaient présentés. L’après-midi (14h-18h), des travaux dirigés avaient lieu en sessions parallèles pour favoriser l’appropriation des compétences en sous-groupes. Afin de bénéficier de la richesse de leurs expériences et d’approfondir l’analyse réflexive de leurs projets de recherche, des séances introductives et conclusives, basées sur l’utilisation de cadres théoriques et méthodologiques, ont permis aux participants de positionner leurs projets de recherche. Les acquis de la précédente école ont facilité cette formalisation. Ainsi, l’école-chercheurs s’est déroulée en cinq séquences, sur cinq jours. Lors de la première demi-journée, après une courte introduction sur l’historique de l’école et les objectifs visés, les participants ont été invités à se positionner physiquement dans un triangle « prospective, participation et modélisation spatiale » matérialisé dans la salle tout en explicitant le pourquoi de ce positionnement (figure 1). Dans la foulée, un cadrage théorique et méthodologique des trois domaines et de l’intérêt de leur combinaison pour répondre aux enjeux d’une gestion durable des ressources dans un territoire a été mis en débat. Puis, une grille d’analyse des approches de prospective participative basée …

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