EN:
Jews and Muslims are two of the most dissimilar groups in Canada society in terms of their sociodemographic characteristics. Layered on top of those differences is antagonism over the Israel-Palestine conflict. Yet this report, based on a January 2025 web panel survey of 2,821 Canadian adults, shows that Jews and Muslims have some things in common.
Notably, a considerable number of Canadians have negative attitudes toward both groups. Negative attitudes toward Jews and Muslims are correlated with more general racist sentiment. And although more Canadians express negative attitudes toward Muslims than Jews, negative attitudes toward both groups are stronger than the Canadian average in Montreal and especially Quebec City. They are weaker than the Canadian average in Vancouver, Calgary, Edmonton, and especially Winnipeg.
However, intercity differences fail to reach statistical significance at standard levels once other factors are taken into account. In other words, the reason some cities have populations with more negative attitudes toward Jews and Muslims is that they have a greater percentage of people who have other characteristics associated with these negative attitudes. Specifically, the non-Jewish Canadians most likely to have negative attitudes toward Jews say have had negative experiences with Jews. They tend to be Quebecois and place themselves on the right of the political spectrum. They are likely to lack even a single Jewish acquaintance and to be relatively young. They are unlikely to support the New Democratic Party and they tend to identify as male. Similarly, the non-Muslim Canadians who are most likely to have negative attitudes toward Muslims say have had negative experiences with Muslims and are likely to place themselves on the right of the political spectrum. They, too, tend to be Quebecois. There is a disproportionately large number of Conservative Party supporters among them. Finally, they lack even a single Muslim friend.
Compared to the general population of Canada, individuals on the political left tend to have less negative attitudes towards Jews and more negative attitudes toward Israel. Leftists often claim they are not antisemitic, but most Canadian Jews disagree because strongly negative attitudes toward Israel effectively deny Jews a core part of their identity as Jews, namely support for a Jewish state.
One of the key findings of this survey is that even Muslim respondents who say they have had good experiences with Jews tend not to have negative attitudes toward Jews, while even Jews who say they have had good experiences with Muslims tend not to have negative attitudes toward Muslims. The report ends by considering the implications of this finding for Jewish-Muslim relations in Canada.
FR:
Les Juifs et les musulmans sont deux des groupes les plus dissemblables de la société canadienne pour ce qui en est de leurs caractéristiques sociodémographiques. À ces différences s’ajoute l’antagonisme sur le conflit israélo-palestinien. Pourtant, ce rapport, basé sur un sondage en ligne mené en janvier 2025 auprès de 2 821 adultes canadiens, montre que les personnes juives et musulmanes ont des traits en commun.
Notamment, un nombre considérable de Canadien.nes ont des attitudes négatives envers les deux groupes. Les attitudes négatives envers les personnes juives et musulmanes sont corrélées avec un sentiment raciste plus général. Et, bien que plus de Canadien.nes expriment des attitudes négatives envers les musulman.es qu’envers les Juif.ves, les attitudes négatives envers les deux groupes sont plus fortes que la moyenne canadienne à Montréal et surtout à Québec. Elles sont plus faibles que la moyenne canadienne à Vancouver, Calgary, Edmonton et surtout Winnipeg.
Cependant, les différences entre les villes n’atteignent pas la signification statistique aux niveaux standard une fois que d’autres facteurs sont pris en compte. Autrement dit, la raison pour laquelle certaines villes ont des populations ayant des attitudes plus négatives envers les Juif.ves et les musulman.es est qu’elles ont un pourcentage plus élevé de personnes qui ont d’autres caractéristiques associées à ces attitudes négatives.
Plus précisément, les Canadien.nes non juif.ves les plus susceptibles d’avoir des attitudes négatives envers les Juif.ves disent avoir eu des expériences négatives avec les Juif.ves. Iels ont tendance à être Québécois.es et à se situer à droite de l’échiquier politique. Iels sont susceptibles de ne pas avoir une seule connaissance juive et d’être relativement jeunes. Il est peu probable qu’iels soutiennent le NPD et iels ont tendance à s’identifier comme des hommes. Pareillement, les Canadien.nes non musulman.es qui sont les plus susceptibles d’avoir des attitudes négatives envers les musulman.es disent avoir eu des expériences négatives avec les musulman.es et sont susceptibles de se placer à droite du spectre politique. Elleux aussi ont tendance à être québécois.es. On compte un nombre disproportionné de partisans du Parti conservateur parmi elleux. Enfin, iels ne possèdent aucun.e ami.e musulman.e.
Il est important de noter que les répondants musulmans qui disent avoir eu de bonnes expériences avec les Juif.ves n’ont généralement pas d’attitudes négatives envers les Juif.ves et, de manière similaire, les Juif.ves qui disent avoir eu de bonnes expériences avec les musulman.es n’ont généralement pas d’attitudes négatives envers les musulman.es.
Comparativement à la population générale du Canada, les membres de la gauche politique ont tendance à avoir des attitudes moins négatives envers les Juif.ves et des attitudes plus négatives envers Israël. Les personnes de gauche prétendent souvent qu’iels ne sont pas antisémites, mais la plupart des Juif.ves canadiens ne sont pas d’accord, car des attitudes fortement négatives envers Israël nient effectivement aux Juif.ves une partie essentielle de leur identité en tant que personnes juives, à savoir le soutien à un État juif.
L’une des principales conclusions de cette enquête est que forger des liens amicaux avec des personnes juives et les musulmanes est associé au développement d’attitudes positives à leur égard. Le rapport se termine par l’examen des implications de ce constat au sujet des relations judéo-musulmanes au Canada.