Abstracts
Abstract
The average number of children per woman in Tunisia has declined from about seven in the mid 1960’s to about five in the early 1980’s, but the change has been slower over the last part of this period. In attempting to understand Tunisian society and its childbearing situation, we address questions of (1) sex roles, (2) conflicts over models of development and (3) tribal loyalties. The state has attempted to change sex roles, but there remain powerful traditional forces, especially from men, giving priority to women’s family roles. The conflict between Western and Islamic models of development implies that there is a wide element of ambivalence as people try to seek the advantages of both the small (Western) family and the large family corresponding to cultural traditions. For many, four children represent a type of compromise: “not too many, not too few”. Given the ways in which tribal loyalties become part of institutional dynamics, certain groups have come to perceive that Family Planning is acting not for them but for its own benefit. In the course of reconstructing these fertility dynamics, the author also stresses the experiences through which he learnt to situate the relevant issues.
Résumé
De sept au milieu des années 1960, le nombre moyen d’enfants par femme en Tunisie s’est abaissé à environ cinq au début des années 1980, mais le changement a été plus lent durant la dernière partie de la période. En essayant de comprendre ce changement du taux de fécondité de la société tunisienne, nous abordons les thèmes suivants : rôle des sexes, conflits sur les modèles de développement, et loyautés de clan. Quoique l’État ait tenté de changer les rôles des sexes, des forces traditionnelles puissantes, surtout de la part des hommes, continuent à donner priorité aux rôles familiaux des femmes. Le conflit entre modèles de développement occidentaux et islamiques conduit à des comportements ambivalents, beaucoup recherchent à la fois les avantages de la famille nucléaire occidentale et de la grande famille traditionnelle. Avoir quatre enfants constitue un compromis : « Ce n’est pas beaucoup, ce n’est pas peu. » Vus les modes selon lesquels les loyautés de clan entrent en jeu avec les dynamiques institutionnelles, certains groupes en sont venus à penser que le planning familial agit non pas pour eux mais pour son propre intérêt. En reconstituant ces dynamiques de fécondité, nous insistons sur les expériences qui nous ont amenés à situer les axes de l’analyse.
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