Abstracts
Résumé
L’article situe la vie de musicienne d’une grande chanteuse dont la carrière va du milieu féodal et colonial des cours et des salons jusqu’aux scènes fréquentées par la classe moyenne urbaine d’une Inde indépendante. On y retrouve la question habituellement problématique de l’identité sociale de cette musicienne héréditaire, qui est le corollaire inévitable de l’association entre hommes et interprètes, mais aussi la condition essentielle à l’apprentissage et à la pratique de l’art de la musique. Comment Begum Akhtar a rapidement acquis une réputation en musique grâce à l’appui des nobles, comment elle est « passée » dans le monde respectable du mariage, et comment elle a redéfini son art et sa personne, émergeant comme l’idole nationale de la culture musicale de cour de l’Inde — c’est seulement dans les marges que l’on peut voir tous ces aspects, et ce par le biais d’un kaléidoscope de sources positionnées et de l’expression musicale stylisée d’une artiste dépendante des hommes mais qui a aussi créé des liens musicaux avec des femmes (incluant l’auteure).
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